Une Torontoise reçoit la visite de la police alors qu’elle ignore que son identité a été volée

Person wearing black hoodie, we cannot see their face, on a black laptop. Behind there is a car and credit cards illustrating a particular case of identity theft in Canada.
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Table des matières

    En collaboration avec Equifax

    À l’automne 2023, Jaclyn T. et son mari se font réveiller par la lumière des lampes de poche qui brillent à travers les fenêtres de leur appartement. Habitués aux bruits de la vie nocturne de la ville, ils pensent instantanément qu’il s’agit de quelqu’un qui est saoul. «Mon mari ouvre la fenêtre et crie “eh, il est 3h00 du matin, qu’est-ce que tu veux?”», explique Jaclyn. «Le gars répond: c’est la police de Toronto, on cherche Jaclyn.»

    La police était à sa porte pour obtenir des informations sur une BMW blanche immatriculée à son nom. Le véhicule était impliqué dans une enquête criminelle en cours. Le seul problème était que Jaclyn n’avait jamais possédé de BMW blanche.

    Comme elle l’a vite découvert, elle avait été victime d’un vol d’identité qui allait occuper toute sa tête et prendre toute sa bande passante au cours des mois à venir, alors qu’elle mettait de l’ordre dans ses affaires pour régler le problème.

    Laisser des traces numériques

    Tout a commencé en septembre lorsque deux cartes de crédit – l’une de Costco et l’autre de Canadian Tire – sont arrivées par la poste. «Je trouvais ça bizarre, mais je me suis dit, “d’accord, je vais juste appeler et annuler ces cartes”», explique Jaclyn. Mais alors qu’elle parlait au service à la clientèle de Canadian Tire, il est devenu évident qu’il y avait anguille sous roche. «Cette personne m’a dit “oh, intéressant, cette carte a été ouverte en magasin… quelqu’un est allé au comptoir.»

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    Le personnel de Canadian Tire a alors énuméré les informations dans son dossier, dont le nom complet de Jaclyn, son adresse, son numéro de permis de conduire et son numéro d’assurance sociale. «Les voleurs m’ont inventé un employeur, mais tous les éléments importants étaient exacts», explique Jaclyn. Le magasin avait effectué une vérification rapide de sa solvabilité et accordé un solde de 500$ que le fraudeur avait ensuite dépensé sur place en magasin.

    Jaclyn a supposé que régler le problème serait aussi simple que d’appeler Equifax ou TransUnion pour signaler la carte. Elle est passée à la carte Costco après avoir terminé avec Canadian Tire. Lorsqu’elle a retourné cette carte, elle a remarqué une image à côté de son nom. «Cette femme, qui, je suppose, a volé mon identité, est entrée dans le magasin et s’est laissée prendre en photo.»

    Chez Costco, on lui raconte une histoire similaire: les mêmes informations figurent au dossier et ils ont accordé au fraudeur un solde de 1 000$, lui aussi dépensé sur place. Jaclyn a fait fermer les deux cartes rapidement. Le problème semblait réglé pendant quelques semaines… jusqu’à ce que la police arrive. À partir de là, elle a commencé à recevoir davantage de courriels et de lettres.

    «Les voleurs ont utilisé mes renseignements personnels pour obtenir un financement de 40 000$ de la TD afin d’acquérir cette voiture», dit-elle. D’autres factures sont arrivées pour des comptes de téléphonie cellulaire chez Telus et Bell. Elle a même reçu des factures pour un péage avec des photos de la voiture achetée frauduleusement.

    «C’était tellement de travail, des heures de mon temps, d’appeler chacune des sociétés derrière les comptes et de signaler ce qui s’était passé, puis elles ont dû le corroborer auprès de la police», dit-elle. «Cela a duré des mois.»

    Les démarches ont ouvert la porte à de nombreuses questions, notamment sur la manière dont les fraudeurs avaient obtenu une telle quantité de données et sur la manière d’éviter que cela ne se reproduise.

    Une préoccupation croissante

    Selon les dernières données du rapport annuel 2021 du Centre antifraude du Canada (CAFC), les signalements de fraude à l’identité atteignaient 17 377 en 2020, soit près du double des trois années précédentes.

    Cependant, tous les cas ne sont pas aussi complexes ou intéressants que celui de Jaclyn, explique Vanessa Iafolla, directrice d’Anti-Fraud Intelligence Consulting, basée à Halifax, qui offre des conseils en matière de criminalité financière et un soutien aux victimes et aux avocats.

    «De nombreuses usurpations d’identité sont assez simples… ils prennent le contrôle de votre compte par ordinateur, se font passer pour vous via vos services bancaires en ligne, et hop, vous êtes fauché», explique Iafolla.

    La technologie ne fait que faciliter le vol d’identité. «Nous nous promenons avec toute notre vie dans nos poches», explique Iafolla. «Presque tout ce dont vous avez besoin pour connaître l’identité d’une personne se trouve sur son téléphone – et (y accéder) a toutes ces énormes implications pour votre sécurité financière, votre retraite, votre crédit.»

    Avec une grande quantité de transactions quotidiennes effectuées en ligne et un grand nombre d’entre nous ayant une présence numérique, les fraudeurs disposent d’un accès sans précédent aux informations personnelles. Et subir une usurpation d’identité peut être dévastateur.

    «La victimisation rend difficile la confiance en de nouvelles personnes et peut également nuire gravement aux relations au sein d’une famille, car les gens ne comprennent pas comment cela a pu se produire», explique Iafolla.

    Alors, comment se protéger?

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    Diminuez votre présence numérique

    Iafolla affirme que l’ingénierie sociale est en grande partie responsable de l’efficacité des escroqueries et des fraudes. Il existe un sentiment d’urgence qui stimule l’engagement. Dans le cas des vols d’identité, cela revient souvent à être incité à divulguer trop d’informations sur vous.

    Les achats en ligne regorgent d’offres de réductions en échange de votre adresse courriel. Les services bancaires en ligne offrent un niveau de commodité incontournable. Et, inévitablement, vous allez effectuer des achats en ligne.

    Mais Iafolla estime qu’il vaut la peine de procéder à une sorte d’élagage de l’identité numérique à intervalles réguliers: désactivez les comptes inutilisés, faites des mises à jour régulières des mots de passe et optez pour une identification à deux facteurs lorsque cela est possible. «Nous pourrions tous vivre notre vie un peu moins en ligne.»

    Lorsque Iafolla travaille avec des clients ayant subi une usurpation d’identité, elle a tendance à diviser le plan d’action en deux parties: rétrospective et perspective.

    «D’une certaine manière, ils sont liés (mais) ils vous obligent à parcourir et déterminer où se trouvent vos informations, d’où provient la fuite, confirmer quels comptes vous détenez vraiment», explique Iafolla. «Il y a cette comptabilité judiciaire de votre vie que vous finissez par faire, ce qui est horrible.»

    Certaines polices d’assurance propriétaire et locataire disposent d’une protection contre le vol d’identité, ce qui peut être utile. Elle recommande également d’établir un rapport de solvabilité et de rechercher un soutien émotionnel, comme trouver un groupe de soutien aux victimes ou un thérapeute. «Quelqu’un est entré dans votre vie sans y être invité et vous a exploité», dit-elle. «Et les gens ont besoin de soutien face à ce genre de victimisation.»

    Pour Jaclyn, elle est simplement reconnaissante que cela n’ait pas été plus dommageable. «C’était très excitant pour moi, une mère au foyer en congé de maternité à l’époque, d’essayer de comprendre ce qui se passait avec cette voiture», dit Jaclyn. «En fin de compte, c’était surtout embêtant et étrange… mais je pensais qu’il y aurait peut-être eu une meilleure résolution.»

    Le présent article est le premier de la série «Les arnaqueurs du Web», présentée par Equifax, qui vise à faire la lumière sur les tactiques astucieuses des fraudeurs, tout en proposant des stratégies pour aider les lecteurs à se protéger contre la fraude et l’usurpation d’identité. L’une de ces stratégies consiste à s’abonner à Equifax Complet Supérieur, un service de surveillance du crédit de première qualité qui permet aux Canadiens de recevoir des alertes directement d’Equifax, de surveiller quotidiennement leur cote Equifax et de bénéficier de l’aide d’un spécialiste en restauration d’identité d’Equifax s’ils sont victimes d’une usurpation d’identité.

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    Andrew Seale est journaliste depuis près de quinze ans. Après avoir obtenu son diplôme en journalisme, Andrew a occupé un poste de journaliste dans un journal spécialisé dans le secteur minier, une expérience qui lui a permis d’observer de près le super-cycle des matières premières et l’effondrement financier mondial. Après quelques années dans ce domaine, il s’est orienté vers le journalisme à la pige, en se spécialisant dans le journalisme économique et en couvrant les entrepreneurs de Toronto au moment où l’écosystème des startups de la ville connaissait une croissance explosive. Il a notamment écrit pour des publications telles que The Globe and Mail, Profit Magazine, The Toronto Star, enRoute, Yahoo Canada et le Vancouver Sun.