Ferez-vous partie de ceux à qui on enlèvera 2% de leur chèque de paye en 2017?
Par Gabriel Villeneuve | Publié le 09 déc. 2022
À partir du 1er janvier 2017, toute entreprise ayant plus de 20 employés et n’offrant pas de fonds de pension devra offrir un régime volontaire d’épargne-retraite (RVER).
Qu’est-ce que ce RVER? Il s’agit de la plus récente initiative du gouvernement pour encourager les gens à épargner en vue de la retraite. Pour éviter que des individus se retrouvent sans économies à 50 ou 60 ans, un employeur qui n’offre pas de fonds de pension devra percevoir 2% du salaire de ses employés et les investir au sein d’un régime collectif.
Jusqu’ici, tout ressemble à un régime de retraite collectif… La différence? Votre employeur n’est pas obligé de cotiser au fonds! Cela signifie que le RVER s’apparente plutôt au régime volontaire d’épargne-retraite (RVER) qu’à un fonds de pension, avec quelques différences. Voici les principaux avantages et inconvénients.
RVER : Les avantages
1. C’est plus simple. En effet, un montant est prélevé automatiquement sur chaque paye et investi selon un choix de portefeuilles pré-établis.
2. L’effet de groupe permet normalement de bénéficier de frais de gestions plus bas. Il pourrait toutefois y avoir une différence entre des frais plus bas et des rendements nets plus élevés!
RVER : Les désavantages
1. Les options de placement sont souvent limitées et très peu d’information est normalement véhiculée quant à la composition optimale du portefeuille en fonction de son profil d’investisseur et de ses objectifs.
2. La plus grande valeur ajoutée par un conseiller est rarement le résultat des placements qu’il gère, mais plutôt des stratégies fiscales qu’il recommande dans son plan financier. Le fait d’opter pour une solution de placement «pré-établie» prive donc l’épargnant de ces conseils. De plus, la gestion active d’un portefeuille en fonction d’une économie en perpétuelle évolution permet normalement d’en améliorer les rendements.
3. Bien que la plupart des cotisations REER sont faites «à l’aveugle», soit en versant un montant fixe de façon continue (comme dans le RVER), il est encore plus intéressant de prévoir ses contributions en fonction des différentes subventions gouvernementales. Les contributions permettront donc d’obtenir des subventions qui n’étaient préalablement pas accessibles en vertu d’un salaire trop élevé. Bien souvent, le montant de ces subventions se trouve à être plus élevé que le retour d’impôt lui-même et il n’aura pas à être remboursé lors du retrait des fonds à la retraite.
Quelle approche favoriser face au RVER?
En gros, le RVER est comme un «REER collectif» auquel l’employeur n’est pas obligé de contribuer. C’est pourquoi quelqu’un qui a la force de caractère pour épargner est mieux de le faire de son côté, puisqu’il aura plus de marge de manoeuvre de cette manière.
En tant que personne autonome qui aime prendre son destin en main, j’aurais ainsi tendance à me désinscrire du RVER et à consulter un professionnel de la finance pour déterminer quel serait le meilleur usage à faire de ces sommes. Cela dit, je considère le RVER comme une belle initiative du gouvernement en vue d’inciter les gens à épargner pour leurs vieux jours.