Questrade: Mal-aimé, à tort?

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Table des matières

    J’entamais l’essai du courtier Questrade lorsque les plus récents résultats de l’étude de J.D. Power intitulée « 2017 Canadian Self-Directed Investor Satisfaction Study » sont sortis. Surpris de la dernière position détenue par le courtier indépendant au classement en question, je me suis néanmoins attelé à la tâche. Récit de l’essai d’un compte fictif (qui demeure mieux garni que le mien!).

    Questrade mise fort sur une tarification ultra-avantageuse. On parle d’un petit sou (0,01 $) par action, pour une commission minimale de 4,95$ et une maximale de 9,95 $ par transaction. On est donc très loin du montant de 24,99 $ l’unité facturé par Scotia iTrade. (Lien vers le texte précédent). Là où le bât blesse, cependant, c’est au chapitre des frais « ECN », pour « Electronic Communication Networks fees ». Questrade refile la note aux clients, comparativement à plusieurs des autres acteurs de l’industrie. L’investisseur autonome peut ainsi avoir de la difficulté à s’y retrouver et à prévoir réellement quel sera le coût à assumer une fois la transaction complétée.

    Que sont les frais ECN? Il s’agit d’un coût facturé chaque fois qu’un investisseur retire de la liquidité du marché boursier. À titre d’exemple, l’investisseur qui achète ou vend des lots incomplets — un lot régulier se compose de 100 actions — se retrouve à retirer cette dite liquidité. Même chose pour un ordre placé au marché, qui sera exécuté sur le champ. Ces frais ECN représentent généralement une fraction d’un cent par action échangée.

    Toujours au chapitre de la tarification, le boursicoteur profite cependant de quelques propositions intéressantes. Si vous détenez des actifs de plus de 5 000 $ sous cette bannière, vous éviterez ainsi les frais de tenue de compte de 24,95 $ par trimestre. Vous ne payez aucune commission à l’achat de n’importe quel fonds négociés en Bourse (FNB) canadien ou américain. La commission habituelle demeure, cependant, à la vente de chacun de ces mêmes FNB.

    Questrade: En mode « test »!

    Premier constat: tout investisseur intéressé par ce courtier à escompte sera en mesure d’ouvrir un compte fictif rapidement. Deux petites minutes et c’est parti! Vous vous retrouverez avec un joli pactole: 500 000 $ en devise canadienne, et un autre 500 000 $ en argent américain. Il y a de quoi… s’amuser, d’autant plus que le compte demeure actif pour 90 jours!

    Quoi qu’il en soit, la navigation est intuitive. Il est aisé de placer tout type de transactions et d’en consulter ensuite le sommaire. Contrairement aux autres plateformes testées précédemment, la barre de menu principale se retrouve à gauche de l’écran, et non dans le haut du navigateur. On s’y habitue rapidement. Durant mes sessions de négociation, j’ai surtout utilisé les onglets « Comptes » et « Liste de surveillance ». Au bas de cette même barre d’outils, figure l’icône dédiée aux paramètres, fort utile, pour y personnaliser l’interface, l’apparence et les données par défaut affichées à l’écran transactionnel.

    Questrade : Des trucs qui retiennent notre attention

    Placer un ordre rapidement: Il est possible de cliquer sur le bouton « bid » (prix offert) ou le bouton « ask » (prix demandé) pour placer rapidement un ordre d’achat ou de vente, à partir de l’écran transactionnel.

    Personnalisation de votre interface: Débutez avec l’interface par défaut, et personnalisez ensuite votre environnement, en ajoutant des barres de menu de coté, des gadgets ou des fenêtres pop-up, à titre d’exemple.

    Ouverture de compte 100% en ligne: Contrairement à la procédure en vigueur de certains concurrents, nul besoin de faire imprimer les documents, de les envoyer par courrier postal. Ici, tout est effectué en ligne, jusqu’à votre signature électronique. Bienvenue en 2017!

    Portfolio IQ: Les robots-conseillers sont sur toutes les lèvres désormais. Questrade propose de son côté Portfolio IQ, une collection de portefeuilles de FNB disponibles par le truchement de ladite plateforme de courtage à escompte. Les frais facturés oscillent de 0.35% à 0.70% annuellement, fonction de l’actif sous gestion que vous lui confiez. Évidemment, à ce taux, aucun autre frais n’est à prévoir: les frais d’administration et les commissions sur transactions sont annulés.

    Comptes à deux devises: Ces derniers sont disponibles pour les comptes enregistrés et non-enregistrés. Les investisseurs qui prévoient acheter des actions américaines devraient le faire à l’intérieur d’un compte à double devise, puisque les transactions y sont réglées dans la devise utilisée. Ils possèderont donc un solde canadien et un solde américain à l’intérieur du même compte, ce qui permet de négocier sur les marchés canadiens et américains sans se préoccuper du taux de change à chaque achat, vente ou versement de dividende.

    Questrade: Et comme rien n’est parfait…

    • Les frais ECN dérangent. Le boursicoteur est en droit de savoir exactement quel frais il aura à assumer au moment de passer l’ordre d’achat ou de vente!
    • De l’avis même de quelques utilisateurs contactés, le retour par courriel à une requête envoyée par un investisseur gagnerait à être plus rapide.

    Questrade: Application mobile

    C’est un fait: le courtage mobile continue de gagner du terrain. C’est ainsi que le nombre d’investisseurs utilisant la technologie mobile pour effectuer leurs opérations de courtage représente actuellement 63% de toutes les opérations, comparativement à une proportion de 48% en 2015 selon J.D. Power. Questrade surfe habilement sur le vague et des applications mobiles sont disponibles pour les environnements iOS et Android. Ces dernières ne furent cependant l’objet d’aucun test pour compléter la présente analyse.

    Questrade: Le mot de la fin

    Tel que mentionnée précédemment, l’étude de J.D. Power intitulée « 2017 Canadian Self-Directed Investor Satisfaction Study » publiée en septembre accordait une note globale de 752 sur 1000 à Questrade. À des fins de comparaison, notons que Desjardins Courtage en ligne, Investisseur QTrade et BMO Ligne d’action raflaient quant à eux les trois premières positions, fort d’une note respective de 785, 778 et 763. À première vue, Questrade mérite un meilleur sort. Plusieurs fonctionnalités novatrices sont à souligner. C’est à se demander si l’interface n’a pas, peut-être, été jugé trop sévèrement.

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    Dominique Lamy, fort d’une décennie d’expérience en journalisme, s’est distingué dans le domaine des finances personnelles. Il a apporté sa contribution à des publications renommées au Québec, notamment Affaires Plus, Le Bel Âge, et Les Affaires, ainsi qu’à des sites de référence tels que Conseiller.ca. En tant qu’ancien responsable de la section “Techno-économie” de Branchez-Vous et collaborateur initial sur Avenues.ca, il a été finaliste pour le Prix d’excellence en journalisme économique et financier en 2016.