Les trois conseils de François Gilbert pour investir dans une start-up
Par Paul Pontillon | Publié le 25 juil. 2023
Investir dans des start-ups n’est pas pour tout le monde. Cela n’est effectivement pas comparable à un placement boursier dans un compte enregistré. C’est la raison pour laquelle François Gilbert, pdg d’Anges Québec, considère que ce n’est pas tous les millionnaires qui devraient devenir anges financiers. Lors du cinquième épisode d’Open Wallet, notre émission sur les finances personnelles, il nous explique qu’être un ange financier a beaucoup à voir avec l’attitude qu’on a dans la vie. Voici donc les trois critères à respecter selon François Gilbert, pour devenir un ange financier.
Faire partie d’un groupe
Selon François Gilbert, si vous souhaitez investir dans une start-up, vous devez garder à l’esprit que vous ne serez sûrement pas le seul investisseur de l’entreprise. Selon l’investisseur d’expérience, votre volonté à investir doit être accompagnée de l’envie de « faire partie d’un groupe de gens intéressant, de gens qui ont une vision ».
Concrètement, ceci veut dire que, pour être un ange financier, il faut avoir davantage à offrir que de l’argent. Il faut être en mesure de se relever les manches et d’aider l’équipe d’entrepreneurs à progresser rapidement. Chez Anges Québec, chaque investisseur doit avoir cet état d’esprit.
Pas que pour l’argent
L’objectif final de tout investissement est de gagner de l’argent. Mais ce n’est pas, selon François Gilbert, le premier critère qui doit rentrer en compte lorsque vous investissez dans une start-up. En effet, la bonne attitude selon lui est de « contribuer à créer quelque chose ».
Investir afin de développer un projet qui soit porteur et qui a un sens pour vous, voilà la vraie raison d’investir selon François Gilbert. Il ne voit pas les entrepreneurs comme des chefs d’entreprises, mais comme des « créateurs, des réalisateurs ».
Se construire un réseau
Selon François Gilbert, il existe deux catégories d’investisseurs qui n’ont pas leur place chez Anges Québec. Tout d’abord, ceux qui disent avoir réussi, car « ils sont plus intelligents que les autres ». Et ensuite, ceux qui disent avoir réussi, car ils ont « travaillé plus fort que les autres ». Ces deux typologies d’investisseurs ont un point en commun : « Ils se sont construits seuls, ils ne doivent rien à personne ».
En revanche, selon François Gilbert, « la très grande majorité des gens d’affaires réalisent que si, dans leur vie, ils n’avaient pas rencontré Monsieur X ou Madame Y, ils n’auraient jamais réussi ». Ce sont ces personnes-là qui, généralement, font de bons anges financiers : « Ces gens-là, quand ils arrivent et qu’ils réussissent, ils se disent “Est-ce que je peux être cette personne-là pour quelqu’un d’autre?” »
Vous l’aurez compris, investir dans les start-ups demande beaucoup de qualités et n’est pas accessible à tous les budgets.