10 mythes sur l’assurance auto à oublier

Par Louis Angot | Publié le 21 déc. 2022

A woman driving a car with a man in the passenger seat.
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Table des matières

    Acheter une voiture est une décision qui demande du temps et de la réflexion. Non seulement vous devrez choisir un modèle qui convient à vos goûts et vos besoins, vous devrez aussi assurer votre nouveau véhicule. Il y a de nombreux mythes sur l’assurance auto qui persistent, et il peut parfois être difficile de partager le vrai du faux.

    Afin de vous aider à avoir l’heure juste, Hardbacon déboulonne 10 mythes sur l’assurance auto qui ont la vie dure.

    1. Une voiture rouge coûte plus cher à assurer

    Ne vous inquiétez pas : la couleur de votre voiture n’a aucun impact sur votre police d’assurance auto. Les facteurs qui influencent votre prime sont plutôt le modèle, la marque et l’année du véhicule, votre profil (âge, sexe, etc.), la région où vous habitez, l’usage que vous faites de la voiture, votre historique de conduite et bien sûr, les protections choisies. Que vous choisissiez une voiture noire, rouge ou jaune poussin, il n’y a pas de différence.

    2. J’ai prêté ma voiture à un ami et il a eu un accident, c’est son assurance qui le couvre

    Prêter son véhicule, c’est aussi prêter son assurance auto. Si votre proche a un accident, c’est donc votre police qui couvre les dommages. En bref, elle traitera toute réclamation comme si c’était vous qui étiez derrière le volant, à condition que le conducteur ait l’âge légal pour conduire et soit autorisé ou apte à le faire.

    Un accident peut avoir un impact sur le coût de votre prime et sur votre dossier de conduite. Prenez donc le temps de discuter des conséquences possibles avant de remettre vos clés à votre ami.

    3. Une contravention de stationnement fera grimper ma prime d’assurance auto

    Les contraventions de stationnement n’ont aucun impact sur votre prime d’assurance auto. Par contre, si vous ne les payez pas à temps, vous pourriez avoir de la difficulté à renouveler votre permis. Ce dernier peut rendre difficile l’accès à une assurance auto.

    En contrepartie, une contravention pour une infraction au Code de la sécurité routière, comme un excès de vitesse, une conduite dangereuse ou l’omission de céder la priorité aux piétons, aura une incidence sur votre dossier de conduite et pourrait faire augmenter votre prime. Soyez prudents.

    4. Ma voiture sera automatiquement réparée avec des pièces neuves

    Ceci est un autre mythe sur l’assurance auto bien tenace. Si vous prenez un contrat de base, votre véhicule sera réparé avec des pièces usagées. Pour avoir des pièces neuves, vous devez souscrire à une des deux protections suivantes:

    • L’avenant «valeur à neuf», avec le formulaire F.A.Q. no 43, Modification à l’indemnisation Option 43A, Perte partielle, Pièces neuves;
    • L’assurance de remplacement, avec le formulaire F.P.Q. no 5.

    Ces deux protections comprennent plusieurs différences, prenez donc le temps de bien choisir laquelle vous convient le mieux. À noter également qu’il y a une exception pour les pare-brise, qui sont toujours remplacés par des pièces neuves.

    5. Si un policier déclare que je ne suis pas responsable d’un accident, je n’aurais pas à payer ma franchise

    Ceci est faux. Peu importe la décision d’un policier, le dernier mot revient toujours à l’assureur. C’est lui qui détermine la responsabilité des parties impliquées dans un accident et qui décide si vous payez ou non votre franchise. Si un expert en sinistre mène une enquête et vous trouve responsable, votre prime pourrait aussi augmenter.

    6. L’assurance auto couvre le vol de mon ordinateur portable dans ma voiture

    L’assurance auto couvre uniquement les biens qui sont fixés en permanence à votre véhicule tout comme les accessoires propres à son utilisation. Cela comprend par exemple votre chaîne stéréo, votre GPS, vos câbles de survoltage ou encore vos porte-skis. Pour les autres objets, comme un ordinateur portable, un appareil photo ou un téléphone cellulaire, c’est plutôt votre assurance habitation qui couvre leur vol.

    7. Grâce au régime «sans égard à la faute», je suis exempté de toute responsabilité en cas d’accident

    Le régime sans égard à la faute s’applique uniquement aux dommages corporels couverts par la Société d’assurance automobile du Québec (SAAQ). Que vous soyez responsable ou non d’un accident, celle-ci vous indemnisera pour des blessures physiques subies. Pour les dommages matériels, c’est votre assureur qui détermine votre responsabilité.

    Si vous êtes tenu responsable, vous serez indemnisé seulement si vous avez une protection contre la collision et devrez payer une franchise. Si vous n’êtes pas responsable, vous serez indemnisé peu importe votre protection et n’aurez rien à payer.

    8. L’assurance auto de mon employeur me couvre si j’utilise ma voiture pour le travail

    Ce n’est malheureusement pas le cas. Il est donc important d’aviser votre assureur afin de l’informer de l’utilisation de votre voiture (kilométrage, type d’activités, heures passées sur la route, etc.). Dans certains cas, il pourrait vous recommander une police pour véhicules commerciaux. Vous pouvez aussi discuter avec votre employeur pour obtenir des indemnités additionnelles.

    9. Si j’ai un accident de voiture aux États-Unis, mon assurance ne me protège pas

    Bonne nouvelle: même si vous avez un accident au sud de la frontière, votre assurance auto vous couvre. Évidemment, le niveau de couverture dépend des protections que vous avez choisies – comme mentionné plus haut, vous aurez besoin d’un régime contre la collision pour être indemnisé sur les dommages matériels.

    Par contre, le montant de votre couverture pourrait ne pas suffire aux États-Unis. Il vaut donc mieux toujours vous informer auprès de votre assureur. Pensez aussi à partir avec votre certificat d’assurance auto.

    10. Je n’ai pas besoin de signaler un accrochage à mon assurance auto si je ne fais pas de réclamation

    Même si vous décidez de ne pas faire de réclamation, il est important d’aviser votre assureur d’un accrochage afin que votre version des faits soit enregistrée au Fichier central des sinistres automobiles (FCSA). Si vous ne faites pas de déclaration, l’incident pourrait malgré tout y être inscrit par l’autre automobiliste, avec les informations qu’il fournit. Dans tous les cas, le FCSA répertorie tous les sinistres dans lesquels vous avez été impliqué dans les six dernières années.

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    Louis Angot est rédacteur francophone chez Hardbacon, où il est en charge d’informer les lecteurs des meilleures pratiques en matière de finances personnelles. Après avoir obtenu un diplôme en journalisme et en histoire de l’art de l’Université Concordia, il a étudié 2 ans à Paris en commercialisation de la mode et en journalisme. Passionné d’écriture, il a rédigé pour plusieurs médias, dont Carenews, une entreprise spécialisée en économie sociale et solidaire.