Chalet locatif : ce que vous devez savoir avant de louer votre chalet

Chalet en locatif : L’essentiel à savoir avant de louer son chalet
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Table des matières

    Ah la vie de chalet ! Là où le temps ralentit et la nature nous réconforte. Le seul endroit où pantoufles, salopettes de neige et maillot de bain font partie de l’uniforme officiel.

    Mais on n’est pas ici pour parler de vacances coûteuses, mais plutôt de la façon de gagner un revenu supplémentaire en louant son chalet!

    Déjà une industrie bien présente au Québec avant la crise, la mise en location de maison secondaire a connu une ascension fulgurante dans la dernière année. L’addition du télétravail, de la baisse de l’inventaire immobilier et de la mise en pause de l’ensemble des activités sociales en ont poussé plus d’un à vouloir combiner nature et investissement immobilier

    Cette activité n’est toutefois pas sans risques. Gestion, frais, fiscalité : après le magasinage d’hypothèque, il y a plusieurs choses à savoir et à considérer avant de se lancer dans la gestion d’un chalet locatif. Cet article se veut un outil afin d’y voir plus clair.

    Chalet en locatif : L’essentiel à savoir avant de louer son chalet

    D’abord, il faut savoir que ce ne sont pas toutes les villes du Québec qui permettent la location à court terme. Plusieurs municipalités se sont dotées de politiques en ce sens au cours des dernières années. Tandis que certaines exigent des locations de minimum de 30 jours, voire 90 jours, d’autres permettent la location à court terme dans certains secteurs spécifiques de leur municipalité. 

    L’étape numéro 1 est donc de vous assurer que le chalet que vous convoitez pourra être mis en location selon les règlements municipaux en vigueur. Comment faire ? Un simple appel ou un petit tour sur le site web de la municipalité en question devrait répondre à vos questions.

    Chalet en locatif : L’essentiel à savoir avant de louer son chalet

    Ajouter la TPS et la TVQ au prix de location du chalet

    On vous entend déjà dire : « Même si je ne suis pas une entreprise? ». Si vous souhaitez louer votre chalet, il s’agit d’une activité commerciale aux yeux de la loi et vous devrez vous inscrire aux taxes si les locations génèrent un revenu de 30 000$ ou plus. Cela s’accompagne donc de l’obligation de percevoir la TPS et la TVQ et de produire trimestriellement une déclaration relative aux montants récoltés. 

    Contrairement aux croyances populaires, l’inscription aux taxes auprès du gouvernement du Québec est assez simple (par téléphone ou sur le web) et elle peut également être faite sur une base volontaire lorsque les revenus sont sous la barre des 30 000 $. 

    La taxe sur l’hébergement

    Outre la TPS et la TVQ, une troisième taxe vient s’ajouter si votre résidence est louée à court terme, soit de moins de 32 jours. Elle représente 3,5 % du coût de la nuitée et elle doit être versée à Revenu Québec chaque trimestre, généralement en même temps que les deux autres taxes que vous déclarez. Pourquoi une autre taxe ? À cette question, le gouvernement répond ceci : « La taxe sur l’hébergement sert à assurer le financement du Fonds de partenariat touristique mis sur pied pour soutenir et renforcer l’industrie touristique québécoise ».

    Les sites de location de chalets

    Bon nombre de plateformes vous permettant de mettre votre chalet à louer au grand public existent. AirBnb, WeChalet, Chalet à Louer ou encore Kijiji ; chacune d’entre elles se distingue par leurs particularités, leur marché et oui, leurs tarifs ! Tandis que certains vous offrent des adhésions annuelles, d’autres réclament un pourcentage du prix de location.

    Chalet en locatif : L’essentiel à savoir avant de louer son chalet

    Assurer votre chalet

    Assurer un chalet pour location à des inconnus est un peu différent que d’assurer sa propre maison. Tandis que le gouvernement du Québec exigera une couverture de 2 000 000 $, votre assureur quant à lui devra être mis au courant de tout élément pouvant modifier votre couverture de risque. Il va sans dire que la location à court terme en fait partie. Il est donc impératif de ne pas simplement augmenter votre couverture, mais également de signaler ce changement à votre assureur. Comme le risque est plus grand, une facture un peu plus salée est à prévoir, pouvant même aller jusqu’à la doubler.

    La certification CITQ

    Un établissement d’hébergement est, selon la définition du gouvernement québécois : « mis en location contre rémunération, pour une période ne dépassant pas 31 jours, à des touristes sur une base régulière lors d’une même année civile ; et dont sa disponibilité est rendue publique ». 

    En plus de la taxe sur l’hébergement mentionnée ci-haut, tout propriétaire se doit de recevoir l’attestation de la Corporation de l’industrie touristique du Québec. Vous devez en faire la demande qui sera suivie d’une inspection assez poussée. Cette dernière aura lieu tous les deux ans. Cette certification n’est cependant pas gratuite. Ses frais annuels sont fixés à 385,76 $ plus taxes, par propriété. 

    Votre chalet est-il connecté à l’Internet haute vitesse?

    Il existe bel et bien une fracture importante de connectivité Internet entre les métropoles et les régions. Le wifi étant aujourd’hui un incontournable, encore plus dans notre ère de télétravail, assurez-vous que la région dans laquelle se trouve votre investissement dispose d’une connexion internet haute vitesse. Si tel n’est pas le cas, vous aurez sans doute une clientèle intéressée à votre chalet pour déconnecter, mais vous vous couperez néanmoins d’une bonne partie du marché.

    Si la fibre optique n’est pas encore déployée dans votre région, il est généralement possible de trouver un plan et un calendrier des prochains déploiements auprès des fournisseurs internet de votre coin. 

    Chalet en locatif : L’essentiel à savoir avant de louer son chalet

    Le contrat de location de votre chalet

    Dans la majorité des cas, vos locations se passeront sans anicroche, mais quelques pépins sont à prévoir. Afin de vous éviter bien des maux de tête, la préparation d’un contrat en bonne et due forme est essentielle. Il devra entre autres contenir des clauses sur : 

    • Le dépôt de sécurité
    • Les règlements 
    • La politique d’annulation

    On se permet un petit conseil additionnel : faites-le relire par un avocat. Il pourra y ajouter des éléments auxquels vous n’auriez pas pensé et clarifiera certaines clauses qui éviteront toute ambiguïté. On est jamais assez diligent, n’est-ce pas ?

    Gérer un chalet locatif

    Un des éléments les plus souvent sous-estimés lorsque l’on parle de chalet est la gestion des locations : elles sont beaucoup plus prenantes qu’on pourrait le croire. Faire les suivis par courriel, répondre aux questions, remplir le contrat, coordonner l’envoi des clés, s’assurer que les ménages soient bien faits, etc. La complexité s’en trouve doublée si vous habitez loin de votre investissement. 

    Est-ce que ça vaut la peine de louer son chalet?

    Loin de nous l’idée de vous décourager dans votre projet ! La mise en location d’un chalet peut être une super idée qui vous aidera à payer les frais d’une deuxième résidence, tout en pouvant en profiter de temps à autre, entre les locations. 

    Il ne faut simplement pas oublier qu’il s’agit d’une décision d’affaires avant tout et que plus vous serez informé, plus vous pourrez voir les coups d’avance. Il est également important de vous informer auprès de professionnels pour connaître les meilleures options, selon votre situation. 

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    Arthur Dubois est un rédacteur spécialisé en finances personnelles chez Hardbacon. Depuis qu’il s’est installé au Canada, il a réussi à construire sa cote de crédit à partir de zéro et a commencé à investir en Bourse. En plus de son travail chez Hardbacon, Arthur a collaboré au journal Metro ainsi qu’à plusieurs autres publications.