Scotia iTrade: le pour et le contre

Scotia iTrade Review for 2023
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Table des matières

    Pour investir en Bourse de façon autonome, le choix d’un courtier en ligne s’impose. Et ce n’est pas les options qui manquent ! Visite guidée d’un premier de classe, Scotia iTrade, pour ceux qui sont prêts à faire fi d’une grille tarifaire un peu moins avantageuse.

    La plateforme de courtage en ligne Scotia iTrade profite évidemment de son appartenance à l’une des grandes banques canadiennes pour se démarquer dans une industrie des plus compétitivesLes nouveaux investisseurs y trouveront particulièrement leur compte dans le centre éducatif, qui regorge de ressources pour apprendre les rouages de la Bourse. De multiples rapports de recherche de différentes filiales de Scotia, notamment, permettent de bien analyser les titres convoités.

    Les épargnants plus expérimentés apprécieront aussi la possibilité de négocier quelques fonds négociés en Bourse (FNB) sans frais de commission à l’achat. Par contre, la commission de 9,99 $ demeure l’une des plus élevées de l’industrie, au même niveau que Placements directs TD, RBC à  9,99 $, Placements en direct à 9,95 $,  et BMO Ligne d’action à 9,95 $. À la défense de Scotia iTrade, par contre, la tarification suit une courbe descendante depuis quelques années.

    En quoi Scotia iTrade se différencie-t-il de la concurrence ?

    C’est dans la générosité de la plateforme que ce courtier se démarque principalement. Impossible de faire un tour d’horizon lors d’une seule visite. Soyez patient et prenez le temps nécessaire pour découvrir les outils susceptibles d’améliorer vos rendements. 

    Les onglets « Négociation » et « Cotes et analyses » sont ceux à utiliser. Le premier, pour y passer vos ordres d’achat et de vente sur des actions, des options, des FNB, des fonds communs, des titres à revenu fixe et des certificats de placement garanti (CPG). En sous-menu, vous obtenez l’accès aux nouvelles émissions offertes.

    Le deuxième onglet, quant à lui, en camoufle… huit autres. Il regorge d’informations. Vous y trouverez notamment un aperçu des principaux marchés mondiaux. Consultez-y les titres gagnants au quotidien qui possèdent une note élevée en matière d’investissement responsable. Statistiques, actualités et calendrier de bénéfices sont également proposés. 

    Dans « Actions », consultez votre liste de surveillance principale, des rapports et des commentaires d’analystes fournis par la maison, et un sélecteur d’actions avec filtres prédéfinis. Les fervents d’analyse technique ne sont pas en reste non plus ! Dans le menu « Renseignements sur le compte », la visualisation de vos actifs demeure optimale. À la gauche de chaque ligne de portefeuille se trouve un bouton « + » permettant de consulter davantage d’informations sur le titre sélectionné. 

    En plus des renseignements habituels comme le nombre d’actions détenues, coût moyen, prix du marché, valeur comptable, etc, l’expansion générée par ce bouton présente la cote boursière en bref. Directement dans votre portefeuille, vous y verrez donc la recommandation de l’équipe d’analystes, les données fondamentales de l’entreprise et le dividende versé, à titre d’exemple.

    Certaines fonctionnalités méritent d’être soulignées.

    Comptes enregistrés à double devise

    Tous les comptes enregistrés proposés par Scotia iTrade à l’exception faite du Régime enregistré d’épargne-études (REEE), profitent d’une encaisse à double devise. Il est donc possible de détenir des dollars américains et des dollars canadiens dans chacun de ces comptes sans avoir à subir des frais de conversion de devises au moment d’effectuer une transaction.

    Réinvestissement de dividendes

    Le réinvestissement des dividendes demeure l’une des possibilités pour l’investisseur d’acquérir davantage de titres d’une même société, sans frais de courtage, à un rabais oscillant parfois entre 2 % et 5 % du cours actuel de l’action. La plateforme de Scotia iTrade permet de s’y inscrire rapidement, d’un simple clic de souris. À partir de l’écran présentant votre portefeuille d’actions, à la ligne correspondante du titre concerné, un menu déroulant est disponible à droite.

    Si un plan de réinvestissement des dividendes est offert par la société émettrice, vous pouvez sélectionner « Inscription au PID / PRD ». Et hop, le tour est joué ! Dans les jours ouvrables suivants, la lettre « D » apparaîtra à la gauche de cette ligne de portefeuille. Vous recevrez donc dorénavant les dividendes sous forme d’actions, et non seulement en numéraire.

    Retrait facile d’un compte enregistré 

    Peu importe le type de retrait d’un compte enregistré envisagé, l’investisseur peut conclure lui-même la transaction. Vous obtenez la confirmation des retenues à la source, le cas échéant, et le solde net de l’opération. La somme est ensuite versée au compte bancaire de votre choix, détenu sous la même bannière. 

    En ce sens, Scotia iTrade est une solution avantageuse pour l’épargnant qui possède des produits bancaires avec la Banque Scotia. Fort utile, surtout, pour ceux et celles qui doivent occasionnellement retirer d’un régime enregistré. Vos fonds nets d’impôt sont disponibles sur le champ et vous pouvez, si souhaité, augmenter les retenues à la source effectuées sur le retrait.

    Calendrier de dividendes

    Certains de vos titres semblent faire du surplace ? Vous vous contentez de collecter les dividendes en attendant que votre patience soit récompensée ? Le calendrier fourni par Scotia iTrade est parfait pour suivre l’arrivée prochaine des distributions dans votre compte. 

    Chaque titre de votre portefeuille qui verse un dividende est ajouté à cette liste vous informant des dates importantes concernant le prochain dividende à recevoir. Mieux, un total cumulatif estimé vous informe des dividendes à recevoir pour la prochaine année, sur la base des titres détenus en portefeuille. 

    Scotia iTrade a-t-il quelques points faibles ?

    Une grille tarifaire moyenne

    Le premier bémol concerne l’ensemble de la tarification facturée à l’utilisateur : celle-ci ne se démarque pas du lot. La grille tarifaire est abordée dans la section suivante.

     Une avalanche de menus

    La disponibilité d’une vaste gamme de ressources éducatives et d’un très grand nombre de rapports de recherche est l’un des points forts de ce courtier en ligne. Par contre, la navigation gagnerait parfois à être optimisée : l’utilisateur risque de s’y perdre dans cette masse d’informations.

    Quels sont les frais liés à l’utilisation de Scotia iTrade ?

    Comme mentionné précédemment, la tarification suit une courbe descendante depuis quelques années déjà. Par contre, la commission de 9,99 $ par transaction demeure plus dispendieuse que celle de Wealthsimple et de Questrade, à titre d’exemple. Prendre note qu’une quarantaine de FNB sont offerts sans frais de commission à l’achat, à la condition de détenir le produit pour une période minimale d’une journée. La commission unitaire régulière s’applique cependant au moment de vendre.

    Le commun des mortels doit donc débourser 9,99 $ pour chaque transaction effectuée à son compte Scotia iTrade. Ceux qui effectuent plus de 30 transactions par trimestre ou dont les actifs s’élèvent à plus de 250 000 $ bénéficient du « iClub membre or », qui offre certains avantages, dont l’évitement des frais annuels administratifs pour les comptes enregistrés.

    Les investisseurs plus actifs, ceux qui effectuent plus de 150 transactions par trimestre, ne paient quant à eux qu’une commission de 4,99 $. Celle-ci s’applique aussi aux détenteurs d’un actif supérieur à un million de dollars sous cette bannière. Cette offre est appelée « iClub membre platine » et procure d’autres avantages, comme un accès gratuit à la puissante plateforme de négociation Flight Desk.

    Comme c’est le cas auprès de certains concurrents, comme Qtrade, ont des frais d’inactivité sont exigibles dans certaines circonstances. Ainsi, dans un compte non enregistré, vous devrez assumer des frais d’administration de 25 $ par trimestre si aucune transaction n’a été effectuée durant cette période.

    Aussi, pour les comptes enregistrés, autre que pour le Compte épargne libre d’impôt (CELI), des frais fixes annuels de 100 $ doivent être assumés pour les comptes d’une valeur marchande de moins de 25 000 $ ou si vous avez effectué moins de 12 transactions dans l’année. L’ensemble de ces frais administratifs ne s’appliquent cependant pas aux détenteurs âgés de moins de 26 ans.

    Scotia iTrade : quel est le verdict ?

    L’expérience proposée par Scotia iTrade est positive. Nous avons ici affaire à une autre plateforme bien pensée. Fort probable qu’il s’agit d’un bon choix à envisager pour ceux qui souhaitent conserver tous leurs actifs au sein d’un même groupe bancaire canadien.. Les investisseurs qui recherchent le meilleur taux de commission offert doivent cependant regarder du côté de la concurrence.

    Ce qu’on aime de Scotia iTrade

    • Il s’agit d’une plateforme transactionnelle bien huilée qui plaît aux nouveaux investisseurs comme aux plus expérimentés.
    • La disponibilité d’un compte fictif de 100 000 $ CDN et US pour apprendre les rouages de la Bourse et le fonctionnement de la plateforme, sans avoir à y consacrer vos économies. Il est même possible de réinitialiser votre compte et de recommencer à votre guise. Seules certaines fonctionnalités y sont cependant proposées.
    • Les investisseurs âgés de moins de 26 ans ont le privilège de ne pas avoir à payer de frais administratifs.
    • Certains FNB sont offerts à l’achat sans commission.
    • Un outil permet d’évaluer la note ESG d’un titre en particulier, pour ceux qui souhaitent se tourner vers l’investissement responsable.

    Ce qu’on aime moins de Scotia iTrade

    • Les frais d’inactivité s’additionnent rapidement pour les détenteurs de plus petits comptes ou pour ceux qui font moins d’une transaction par trimestre.
    • Un taux de commission bien standard à 9,99 $ pour les utilisateurs réguliers.
    • Dans la version française du site, quelques menus ou sous-menus s’affichent néanmoins en anglais. Des termes tels que « Research reports », à titre d’exemple, reviennent périodiquement.
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    Dominique Lamy, fort d’une décennie d’expérience en journalisme, s’est distingué dans le domaine des finances personnelles. Il a apporté sa contribution à des publications renommées au Québec, notamment Affaires Plus, Le Bel Âge, et Les Affaires, ainsi qu’à des sites de référence tels que Conseiller.ca. En tant qu’ancien responsable de la section “Techno-économie” de Branchez-Vous et collaborateur initial sur Avenues.ca, il a été finaliste pour le Prix d’excellence en journalisme économique et financier en 2016.