Pourquoi commencer à penser à la retraite dès ses 18 ans est un avantage considérable ?

Two individuals siton chairs, gazing at the ocean during a breathtaking sunset.
Share with FacebookShare with FacebookShare with TwitterShare with TwitterShare with Twitter
Table des matières

    Nous avons tous déjà été assis au milieu d’une conversation de baby-boomers qui discutaient chaudement de leur retraite. Nous avons tous déjà vu des gens de notre entourage être de plus en plus heureux d’approcher l’âge de la retraite. Nous avons tous pensé que la retraite était un sujet qui ne nous concernait pas, nous, les jeunes ! Or, les plus malins d’entre nous pensent déjà à ce moment de leur vie et organisent leurs finances en dépend de leur retraite… et ce, à 18 ans !

     

    Investir dans la retraite : quand faut-il s’y mettre

    La question est tout à fait légitime : à quel moment devrait-on commencer à planifier notre retraite ? Les spécialistes s’entendent tous pour dire que « le plus tôt est le mieux » ! En effet, quand on parle de finances personnelles, il faut comprendre que ce sont les fourmis qui sont les plus récompensées… et non les cigales ! Cette métaphore illustre parfaitement la préparation à la retraite. Les statistiques ne mentent pas non plus en matière d’investissements profitables : on rapporte que les 10 premières années de « la vie active » — terme qui réfère à toute personne qui est active dans le milieu du travail — représentent 50 % des investissements de la retraite.

     

    Des investissements qui fructifient? — Oui, svp!

    On comprend rapidement que plus vite on commence à épargner pour sa retraite, plus rapidement on cumule de l’argent, et plus cet argent fructifie. Cette règle de la finance est simple et s’applique ainsi : 5000 $ placé en épargne-retraite annuellement, avec un taux d’intérêt de 5 % aboutira à 62 889 $ en 10 ans. Supposons qu’on laisse ce montant en banque pendant 25 ans, et ce, avec le même taux d’intérêt de 5 %, on arrivera à 212 964 $ dans notre beau compte épargne-retraite. Ces investissements sont à l’abri de l’impôt en plus d’être éligibles à une déduction chaque année. Cela dit, les REER sont considérés comme des cotisations avant impôts et vous serez imposés au moment de retirer vos placements, soit au moment de votre retraite. Or, ça reste un des meilleurs véhicules fiscaux.

    Maintenant, on peut regarder d’un peu moins haut les jeunes wise qui planifient leur retraite à 18 ans ! En résumé, la règle est simple : plus on s’y prend jeune, plus les montants augmentent dans nos investissements et plus nos taux d’intérêt font fructifier ces montants.

    OK, mais si vous êtes comme n’importe qui et que vous n’avez pas les moyens d’épargner 5000 $ chaque année, on conseille de mettre rapidement en place une planification financière qui respecte votre budget. Ainsi, on peut penser que ce n’est rien, mais 30 $ par semaine pour sa retraite équivaut à un placement de 1560 $ au bout d’une année. À ce rythme, vous verrez vos investissements passer de 1560 $ à 8190 $ avec un taux d’intérêt de 5 %, en 5 ans seulement !

     

    OK, ça me tente, mais… comment s’y prendre, concrètement et surtout… stratégiquement?

    Nous avons convenu que le plus tôt une personne commence à épargner pour la retraite, le mieux ses investissements se portent à la banque en raison des taux d’intérêt et des montants qui continuent d’augmenter. Maintenant, on peut se demander comment faire pour ouvrir un compte épargne-retraite. On conseille de créer un plan financier à trois volets. Cela permet d’une part de jongler d’un investissement à l’autre et d’autre part de placer stratégiquement ses cartes en vue de la retraite.

      • Volet 1 : Épargner 15 % de son revenu net est la première chose à mettre en place quand on veut penser à n’importe quel genre de placements. De ce montant, on calcule 10 % pour l’épargne à long terme, comme la retraite.
      • Volet 2 : Prendre un REER dès maintenant. Peu importe les montants que vous êtes capables d’y mettre, sachez que le plafond de cotisation pour 2020 était de 18 % du revenu annuel.
      • Volet 3 : Prendre un CELI, soit un compte-épargne libre d’impôt. Ces comptes servent notamment à financer vos projets et doivent être considérés à part de vos comptes épargne-retraite.

    Pour être en mesure de bien réaliser les trois volets, on conseille (et c’est la clé du succès dans le grand monde des finances personnelles) de vous faire un budget. Plusieurs Canadiens et Canadiennes ne font pas l’exercice et font malheureusement partie de la majorité de la population qui est endettée. 

     

    Les avantages d’un compte épargne-retraite, ici maintenant (tout de suite)

    Vous comprenez mieux comment fonctionnent les comptes épargne-retraite et surtout comment il faut s’y prendre pour démarrer le processus. Pour les plus sceptiques d’entre tous, voici sans plus tarder une liste assez exhaustive des avantages considérables d’épargner dès maintenant en vue de la retraite.

     1. Épargner pour la retraite = se rémunérer.

    Cette équation est toute simple ! C’est d’ailleurs la première dépense qu’un bon conseiller financier va vous imposer dans la mise en place d’un budget, puisqu’épargner de l’argent équivaut à vous verser un salaire. Il est clair que pour certains.es, cette sortie d’argent peut être considérée comme une « perte », mais ravisez-vous et tournez la situation d’un côté plus positif. L’épargne-retraite, c’est pour vous.

      2. Placer de l’argent dans un REER = possibilité d’utiliser ses économies pour un premier achat de propriété.

    Des placements non imposables, c’est merveilleux. Un premier retrait, communément appelé RAP (Régime d’accession à la propriété), d’un compte épargne-retraite REER est possible et non imposable pour l’achat d’une première propriété. Vous pouvez en effet retirer jusqu’à 35 000 $ pour la maison de vos rêves. L’investissement devient doublement intéressant, non ?

      3. Investir dans un compte épargne-retraite = remboursement d’impôts

    Grâce à votre cotisation à un compte épargne-retraite, vous percevrez un remboursement d’impôts sur vos placements, pouvant aller jusqu’à un taux d’imposition marginal de 40 %. Bien entendu, plusieurs conditions s’appliquent, mais tout individu qui investit dans les REER déclare ces placements aux impôts et a droit à un retour sur investissement. Si vous êtes malins (comme les jeunes de 18 ans qui épargnent déjà pour la retraite), vous saurez tirer profit de ce retour d’argent et le réinvestirez efficacement dans vos placements.

      4. Épargner plus tôt = liberté financière plus tôt

    On a tous vu sur les tablettes des librairies le fameux livre de Pierre-Yves McSween, Liberté 45, un bouquin qui nous indique toutes les étapes pour planifier une retraite à 45 ans et ainsi devenir libre financièrement. Une des choses que le comptable professionnel agréé propose à toutes personnes, c’est d’épargner massivement. On peut aller jusqu’à dire qu’un individu qui épargne plus de 50 % de ses revenus a de bonnes chances de suivre les traces de monsieur McSween et d’être à la retraite à l’aube de sa cinquantaine. Les placements épargne-retraite s’érigent en effet dans le palmarès des véhicules fiscaux, bien que l’auteur du livre nous suggère aussi de diversifier notre portefeuille financier.

      5. Épargner pour sa retraite = faire des économies = cesser de dépenser pour rien = bravo, tu es plus responsable envers l’environnement.

    C’est l’équation la plus banale tellement elle va de soi et le facteur environnemental est à considérer. Vous êtes climato-anxieux ? Vous n’avez pas le temps de faire du bénévolat, d’aider Greenpeace ou d’aller en Afrique construire des bacs à composte ? Déculpabilisez-vous un peu en pensant à tout ce qu’un budget bien construit peut faire sur l’environnement : finis les cafés take-out le matin à la va-vite (on opte pour une tasse réutilisable et on sauve un 3 $ par jour) ; fini la consommation abusive de vêtements (on opte pour une garde-robe plus équilibrée et on coupe massivement nos séances de magasinage) ; on prend plus souvent notre vélo pour nos déplacements et on peut même, pour les plus motivés à épargner, faire une partie de l’épicerie dans les succursales en vrac (les économies sont considérables).

     

    En terminant, il est clair qu’il existe des idées préconçues sur la retraite et beaucoup de jeunes évacuent rapidement (trop rapidement) la possibilité d’épargner dès maintenant dans un REER ou encore dans un CELI. Ces deux options constituent pourtant la clé d’une vie financière saine, équilibrée et surtout… heureuse. Vous embrassez l’idée de prendre votre retraite plus tôt, ou d’avoir un portefeuille en santé ? Sachez que l’épargne-retraite est probablement la meilleure idée pour vous. Si vous planifiez vos besoins adéquatement, que vous cotisez automatiquement au REER et au CELI (peu importe vos moyens !), que vous visiez des placements de qualité… vous n’aurez pas de mal à vivre vos vieux (ou jeunes) jours dans la complaisance d’une vie financière bien gérée. Surtout, n’oubliez pas une chose, la plus importante peut-être : la raison principale d’épargner est VOUS. Vous êtes le premier avantage d’un REER garni et de vos CELI bonifiés.

    Share with FacebookShare with FacebookShare with TwitterShare with TwitterShare with Twitter

    Arthur Dubois est un rédacteur spécialisé en finances personnelles chez Hardbacon. Depuis qu’il s’est installé au Canada, il a réussi à construire sa cote de crédit à partir de zéro et a commencé à investir en Bourse. En plus de son travail chez Hardbacon, Arthur a collaboré au journal Metro ainsi qu’à plusieurs autres publications.