Le REER: tous ses secrets en 3 minutes !
Par Paul Pontillon | Publié le 01 nov. 2019
Créé en 1957, le Régime Enregistré d’Épargne-Retraite (REER) est le plus vieux des comptes enregistrés. Dans les faits, le REER permet de déduire le montant investit du revenu imposable annuel. Et ce, jusqu’à 18% du revenu de l’année précédente ou 26 010$. En ce qui concerne les cotisations inutilisées, elles peuvent être accumulées. Cependant, lorsque l’argent est retiré du REER, le droit de cotisation associé au montant retiré est perdu pour toujours. Par conséquent, le REER permet de repousser l’imposition des sommes déposées, ainsi que l’imposition des rendements sur les sommes déposées. Impossible donc d’échapper à l’impôt avec le REER. Cependant, la logique derrière ce système est simple. Effectivement, lorsqu’on retire ces sommes nous sommes normalement à la retraite et notre revenu imposable est donc plus faible. C’est pourquoi on devrait payer moins d’impôts.
Pourquoi il y a-t-il une saison des REER ?
Le REER ne tire pas son avantage de pouvoir cumuler ses cotisations, mais de la diminution du revenu imposable. Basé sur ce principe, il est important de retenir une chose essentielle. Chaque année, on perd l’opportunité de diminuer son revenu imposable 60 jours après la fin de la précédente.
En d’autres termes, il est possible de cotiser toute l’année au REER car il ne s’agit pas d’une date limite. Toutefois, cette date vous permet de diminuer votre revenu imposable de l’année précédente grâce au REER. Par exemple, en 2019 vous avez jusqu’au premier mars pour réduire votre revenu imposable de 2018.
Les limites des comptes REER
De même, avec le REER, tôt ou tard, vous allez devoir payer de l’impôt sur l’argent placé. Par ailleurs, comme cet argent aura fructifié dans le compte, vous pourriez payer encore plus d’impôts dans le futur. Qui plus est, l’argent que vous sortez de votre REER sera imposé comme un revenu.
Ainsi, faites attention si vos rendements sont exceptionnels. Effectivement, il se peut que vous vous retrouviez avec moins d’argent au moment de retirer l’argent de votre REER, que si vous aviez fait des placements dans un CELI.
En effet, le REER tire son avantage fiscal du fait qu’on a généralement moins de revenus imposables à la retraite.
Et si vous ne preniez pas votre retraite ?
Si vous comptez prendre votre retraite après vos 72 ans, il pourrait certainement vous coûter plus cher en impôts. Dans les faits, un compte REER doit être vidé au plus tard l’année de vos 71 ans.
Entre autres, admettant que vous gagniez plus à cet âge qu’aujourd’hui, rien ne dit que vous ne serez pas imposé davantage sur cet argent que vous ne l’auriez été si vous aviez décidé de ne pas cotiser aujourd’hui. C’est pourquoi, soyez vigilants et prévoyants avec le REER.
Le REER pour acheter une maison ou retourner aux études ?
Attention, les comptes REER ne sont pas qu’un moyen de préparer sa retraite. Effectivement, il est possible de retirer jusqu’à 25 000$ du REER pour payer la mise de fonds sur l’achat d’une première maison par exemple. Et tout cela grâce au Régime d’Accession à la Propriété (RAP). Mais ce n’est pas tout !
En règle générale, lorsqu’on songe à épargner pour les études, on pense au Régime enregistré d’épargne-études (REEE) plutôt qu’au REER. Malgré tout, il est pratique de savoir que le REER permet de retirer 20 000$ (plafond annuel de 10 000$) pour payer ses études, grâce au Régime d’Encouragement à L’Éducation Permanente (REEP). Cependant, la condition est de remettre les sommes retirées dans le REER.
Les règles pour le remboursement du REEP et du RAP
- Tout d’abord, un délai de remboursement de 15 ans pour le RAP et de 10 ans pour le REEP.
- Ensuite, 2 ans à partir du premier retrait pour commencer le remboursement pour le RAP.
- Enfin, Maximum 5 ans à partir du premier retrait pour le REEP.
En résumé
Si vous décidez d’opter pour le REER, n’hésitez pas à consulter nos comparateurs de courtiers en ligne et de robots-conseillers, dont la plupart offrent des comptes REER.