Cinq aspects de vos finances personnelles que vous devez maîtriser

Par Paul Pontillon | Publié le 25 juil. 2023

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Table des matières

    Lorsque vous souhaitez maîtriser vos finances personnelles, il est essentiel de savoir par où commencer. Il existe une liste d’aspects essentiels à connaître avant de se lancer dans l’investissement. Voici cinq aspects de vos finances personnelles que vous devez maîtriser.

    1. Faire un budget

    Faire un budget est quelque chose d’ennuyant, mais il existe des techniques qui rendent l’exercice moins pénible. Marc Blais, CPA et coach en affaires, nous a donné l’une d’entre elle qui consiste à différencier vos frais fixes de vos frais variables. 
    Tout d’abord, vous devez identifier vos frais fixes. Ce sont des dépenses qui sont périodiques et invariables d’une période à une autre. Par exemple : la location de votre appartement ; votre forfait téléphonique ; vos impôts ; ou encore les échéances de remboursement d’un de vos prêts.
    Vos frais variables représentent les frais qui ne sont pas nécessairement périodiques et qui ne sont pas identiques d’une période à une autre. Par exemple : votre épicerie ; vos frais d’essences ; ainsi que toutes les dépenses dans l’habillement ou les sorties, entre autres.
    Une fois ces frais identifiés, placez le montant de vos dépenses fixes dans un compte au début de chaque mois. Cela vous permettra de mettre de côté l’argent pour payer vos dépenses fixes. De plus, si vous souhaitez vraiment être prévoyants, ajoutez 5 % du montant de ces frais fixes dans le compte. Cette somme pourrait vous permettre de couvrir une dépense imprévue. À la fin de l’année si vous n’avez pas eu besoin de ces 5 %, vous pouvez les placer dans un REER ou un CELI. 
    Pour vous aider à faire un budget vous pouvez aussi vous appuyer sur votre banque. En effet, un grand nombre d’institutions financières proposent un outil de gestion de finances personnelles. Vous avez par exemple : Gestion de mes dépenses chez BMO ; Ma gestion financière chez RBC ; ou encore Mon Budget avec Desjardins.

    2. Maîtriser son endettement

    Lorsque vous êtes en situation d’endettement, l’un des mauvais réflexes est de ne pas vouloir consulter ses factures et de laisser la situation s’empirer. En faisant face à votre endettement, vous vous rendrez compte que votre situation financière est généralement plus positive que vous ne l’imaginiez.
    Prenons l’exemple d’une personne qui gagne 40 000 $ par an et qui a 5 000 $ de dettes réparties sur trois cartes de crédits. On parle ici d’un niveau d’endettement qui devrait être gérable. Mais comment faire pour rembourser une telle dette ?
    Premièrement, changez vos habitudes de consommation. Deuxièmement, consolidez cette dette en rencontrant votre banquier. Proposez-lui de consolider la dette par l’entremise d’un seul prêt que vous rembourserez sur trois ou quatre ans, par exemple. Cela peut paraître long, mais ça fait partie de l’apprentissage de la gestion de vos finances personnelles et évite que vous ne refassiez les mêmes erreurs.

    3. Comprendre les enjeux de la propriété immobilière

    Acheter ou investir dans un bien immobilier est généralement la plus grosse dépense que vous êtes amené à faire au cours de votre vie. Il est donc important de prendre les bonnes décisions.

    Taux fixe ou taux variable?

    Au moment de contracter l’emprunt auprès de votre banque, vous devez faire un choix entre un taux fixe ou un taux variable. Pour ceux qui ont oublié la différence, rappelons qu’un taux fixe sera le même sur toute la longueur du prêt, alors qu’un taux variable sera soumis aux évolutions des taux d’intérêts.
    D’une part, si vous empruntez à taux fixe, le taux d’intérêts est généralement plus élevé que si vous empruntez à taux variable. En revanche, vous vous assurez une stabilité dans le remboursement de vos intérêts.
    D’autre part, si vous empruntez à taux variable, vous êtes susceptible de payer moins d’intérêts, mais le risque qu’ils augmentent est présent. En effet, les taux du d’intérêts du marché sont généralement en dessous des taux fixes, mais peuvent être volatiles. Alors comment choisir ?
    Il faut ici s’interroger sur votre capacité à payer les mensualités de votre hypothèques, dans la mesure où il y a un risque bien réel que celles-ci soient amenées à augmenter de manière significative. Prenons un exemple. De 2000 à 2010, le taux directeur de la Banque du Canada a varié entre 0,25 % et 6 %. Cette différence, de 5,75 points, est assez significative et révélatrice.
    Si vous n’avez pas les moyens d’assumer une augmentation, choisissez un taux fixe pour les 5 ans à venir. En revanche, si vous avez les moyens d’assumer cette augmentation vous pouvez vous orienter vers des taux variables.
    Peu importe si vous optez pour une hypothèque à taux fixe ou variable, gardez en tête que cela vaut la peine de magasiner pour obtenir le meilleur taux possible.
    Prenons un exemple. Si vous achetez une propriété à 400 000 $ et qu’une institution financière vous propose un taux fixe de 3,29 % cela revient à payer 1707 $ par mois durant 25 ans. Admettons qu’une autre institution vous propose un taux fixe de 3,69 %, cela revient à payer 1780 $ par mois durant 25 ans. Par mois, la différence entre ces deux propositions est de 73 $ et donc 876 $ par an. Sur 25 ans, vous faites une économie de 21 900 $ avec la première institution.
    Si vous souhaitez magasiner les différents taux, il existe plusieurs sources, comme le comparateur d’hypothèques de Hardbacon.

    4. Mettre en place un plan d’épargne

    Mettre en place un plan d’épargne revient à définir des objectifs financiers précis. Par exemple, vous pourriez souhaiter acheter une maison dans 15 ans ou vous offrir une nouvelle voiture dans cinq ans. Le fait de se projeter permet d’identifier les choix d’épargnes qui vous permettront d’atteindre vos objectifs. 
    En plus de leur plan d’épargne personnel, les épargnants qui sont en couple auraient avantage à mettre en place un plan d’épargne commun avec leur partenaire de vie.
    Prenons un exemple. Si vous souhaitez réaliser un projet dans cinq ans au coût de 50 000 $, vous savez que vous devez épargner 10 000 $ par an ou 833 $ par mois. Vous pourriez alors ouvrir un compte épargne, qui pourrait prendre la forme d’un CELI, dans lequel vous déposeriez les sommes nécessaires à la réalisation de votre projet. Ensuite, vous n’avez plus qu’à attendre.
    Automatiser ces versements dans un compte épargne a deux avantages. Tout d’abord, il vous permet de gagner, car vous n’avez pas à vous préoccuper des transactions. Enfin, cela vous assure la réalisation de vos projets. L’argent étant réservé dans un compte, vous ne pouvez pas le dépenser.

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    5. Comprendre la puissance des comptes enregistrés

    Placer votre argent dans un compte enregistré peut vous permettre d’épargner pour la réalisation de vos futurs projets, mais quels sont les avantages de ces derniers ?

    Le REER

    Cotiser à un REER vous donne plusieurs avantages. Premièrement, les cotisations à un REER sont déductibles du revenu annuel imposable. Deuxièmement, les impôts sont plus faibles les années de cotisations. Troisièmement, le rendement de votre REER est non-imposable tant que l’argent reste dans le compte. 
    Généralement utilisé comme compte d’épargne retraite, il est possible de s’en servir pour payer la mise de fonds sur l’achat d’une première maison, grâce au Régime d’Accession à la Propriété. Vous pouvez également envisager un retour aux études avec un plafond de retrait annuel de 10 000 $. Par contre, gardez en tête que, dans le cas d’un retour aux études ou de l’achat d’une propriété, vous vous engagez à remettre dans le REER les sommes retirées.

    Le CELI

    Si vous souhaitez épargner à court ou moyen terme, envisagez de placer votre argent dans un CELI. Les rendements sont non-imposables et contrairement au REER les retraits ne le sont pas non plus. Cependant, lorsque vous retirez de l’argent de votre CELI vous perdez les droits de cotisation pour l’année en cours. C’est un outil d’épargne idéal pour les jeunes en début de carrière.
    Un autre avantage du CELI est que le montant d’argent qu’on peut déposer dans un CELI est limité, mais pas le montant qu’on peut y détenir. Une fois à l’intérieur du CELI, votre argent peut fructifier sans limites, et le gouvernement n’a pas le droit de se servir !

    Le REEE

    Le REEE est un compte incontournable pour quiconque souhaite épargner pour financer les études postsecondaires d’un enfant. Il permet aux montants qu’on y dépose de fructifier à l’abri de l’impôt. Et lorsque le bénéficiaire retire les sommes du REEE, la portion rendement de l’argent est imposable sur son revenu, mais comme il est aux études, il devrait pouvoir éviter de payer de l’impôt.
    Au Québec, les subventions fédérales et provinciales sont d’au moins 30 % des cotisations si le bénéficiaire est mineur. De plus, le rendement est non imposable tant que l’argent reste à l’intérieur du compte. Ce qui veut dire que si vous cotisez à hauteur de 10 000$, vous obtiendrez un cadeau de 3000$ de la part du gouvernement.
    Dans le cas où vous n’avez pas d’argent à placer dans un REEE, sachez que le Bon d’études canadien est une subvention qui ne nécessite pas d’investir un seul cent dans un REEE. Aussi, pour ceux qui sont éligibles, il suffit de l’ouvrir et c’est le gouvernement qui financera votre REEE, jusqu’à concurrence de 2 000$ par enfant.
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    En charge de la stratégie de contenu de Hardbacon, Paul a construit son expérience auprès des start-ups. Diplomé d’une maitrise en Marketing Stratégique, il est également en charge du marketing opérationnel et de l’analyse de données.