Comment faire fructifier son argent au Québec en 2024

Un homme arrosant une arbuste en forme de flèche représentant la croissance de son épargne

Tout le monde veut plus d’argent, ou presque. Mais s’il était super facile d’en obtenir passivement, on ne s’épuiserait pas à courir d’une promotion à l’autre au travail. Il existe pourtant plusieurs manières efficaces de faire travailler notre argent pour nous. Comment? Chacun d’entre nous doit mettre sur pied et déployer une stratégie qui correspond à son profil et qui mobilise les avantages fiscaux des comptes enregistrés. Voici donc 8 moyens de faire fructifier son argent au Québec!

Véhicules d’épargne
Objectif
Épargner à court terme
Retraite ou objectifs de vie
Acheter une maison
Retraite
Financer les études de ses enfants
Investir à long terme
Maximiser son rendement à moyen terme
Investir à moyen ou long terme sans prendre de risque

Choisir un compte d’épargne à intérêt élevé

Avant de penser à faire des investissements qui pourraient vous rapporter gros, mais qui sont très risqués, vous devez vous constituer un fonds d’urgence. Après tout, on veut faire fructifier notre argent, pas jouer au casino! Le fonds d’urgence est un montant mis de côté qui pourrait vous servir à court terme ou si un imprévu venait déséquilibrer votre budget.

Pendant que vous ne l’utilisez pas, cet argent «dort». Réveillez-le en choisissant le meilleur compte d’épargne! Pour ce faire, considérez le taux d’intérêt offert, les frais mensuels et les offres promotionnelles. Votre fonds d’urgence générera alors quelques dollars supplémentaires à tous les mois.

L’objectif devrait être de trouver un compte dont les intérêts annuels, habituellement versés sur une base mensuelle, sont égaux ou supérieurs à l’inflation. Pas facile, vous me direz, avec l’inflation actuelle! Certaines banques numériques comme la Banque EQ offrent 3% en tout temps, alors que d’autres comme la Banque Scotia proposent des promotions pour un court laps de temps ou des avantages pour étudiants.

Ouvrir un CELI pour faire fructifier son argent au Québec

Si vous ne connaissez pas le compte d’épargne libre d’impôt (CELI), vous avez absolument besoin d’une date avec lui, ça presse! Chaque année, votre argent peut y fructifier tranquillement (ou en montagnes russes, selon les placements choisis) de manière non imposable. Qu’arrive-t-il si vous retirez un montant pour vous payer un voyage? Vous ne payez aucun impôt sur ce retrait, qui ne s’ajoute pas à votre revenu annuel.

Pour bénéficier du CELI, il faut respecter les règles. D’abord, vous devez avoir au moins 18 ans et il y a des limites de cotisation. En 2024, le droit de cotisation annuel s’élève à 7 000$. De plus, les droits de cotisation inutilisés peuvent être reportés aux années suivantes. Une fois votre admissibilité confirmée, vous pouvez ouvrir un CELI auprès d’une banque traditionnelle ou en ligne. Ensuite, vous êtes libre de choisir parmi une vaste gamme d’investissements à l’intérieur du CELI. Par exemple, vous pouvez opter pour des obligations, des fonds négociés en bourse ou des actions individuelles de compagnies.

Profiter du tout nouveau tout beau CELIAPP

Le gouvernement a réalisé que l’accès à la propriété pour les premiers acheteurs était rendu très difficile. Pour les aider, il a créé le compte d’épargne libre d’impôt pour l’achat d’une première propriété (CELIAPP). Qu’est-ce que c’est? C’est un compte auquel vous pouvez cotiser 8 000$ par année. Votre cotisation vous donne une déduction d’impôt. En faisant baisser votre revenu imposable, vous payerez un peu moins d’impôt cette année et recevrez peut-être un remboursement. 

Au total, vous pourrez cotiser 40 000$ au CELIAPP (sur cinq ans). L’argent fructifiera ensuite à l’intérieur du compte et vous ne payerez aucun impôt sur vos gains, même une fois que vous retirerez les fonds. Le CELIAPP vient bien entendu avec des règles. Par exemple, pour ne pas payer d’impôt, vous devez utiliser les fonds pour l’achat d’une première propriété admissible. C’est un excellent moyen d’accumuler une mise de fonds pour obtenir votre première hypothèque.

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Cotiser à un REER pour faire fructifier son argent au Québec

Le régime enregistré d’épargne-retraite (REER) est un autre compte qui permet à votre argent de fructifier à l’abri de l’impôt. On peut y détenir toutes sortes de produits financiers, comme des certificats de placement garanti (CPG) et des actions. Pendant toutes les années où vous travaillez, vous accumulez des droits de cotisation. Lorsque vous cotisez au REER, vous obtenez une déduction fiscale, qui engraisse votre «remboursement d’impôt» (si vous en recevez un). Ce qu’il faut savoir, c’est qu’à votre retraite, lorsque vous décaisserez les fonds, ceux-ci feront partie de votre revenu imposable.

Si le CELIAPP ne suffit pas à accumuler votre mise de fonds, parce que vous rêvez d’une propriété neuve, spacieuse et… dispendieuse, sachez que le régime d’accession à la propriété (RAP) est toujours en vigueur et que vous pouvez combiner les deux. Le RAP est un programme qui vous permet de retirer de l’argent votre REER sans payer d’impôt, si vous le faites dans le but d’acheter une première maison. Par contre, vous avez ensuite une période de 15 ans pour rembourser la somme, en la remettant dans votre REER.

Ouvrir un REEE pour les enfants

Êtes-vous parent? Ou même mononcle ou matante-gâteau? Le régime enregistré d’épargne-études (REEE) est destiné à l’accumulation de fonds pour les études d’un bénéficiaire, l’enfant en question. Ce qu’il a d’intéressant, ce sont les subventions versées par les gouvernements fédéral et provincial. Chaque année, on peut obtenir jusqu’à 750$ de subvention, en fonction de notre cotisation. Ce montant fructifie à l’abri de l’impôt tant qu’il reste dans le REEE. Ainsi, vous faites de l’argent à partir des sommes données par les gouvernements. Génial, n’est-ce pas?

Investir de manière autonome via un courtier en ligne

Pour faire de l’argent, il faut penser aux gains, mais aussi aux dépenses. Passant souvent inaperçus, les frais des fonds de placement achetés auprès de conseillers sont habituellement de l’ordre de 2% à 3%. C’est 2% à 3% de gains que vous laissez ainsi échapper. Pour cette raison, investir de manière autonome peut devenir avantageux avec le temps. Bien entendu, il faut se former pour éviter de faire de grosses bourdes et perdre tout son argent! 

Si vous souhaitez commencer à investir par vous-même, vous devez ouvrir un compte avec un courtier en ligne. Parmi les plus connus, on compte Wealthsimple, Disnat, BMO Ligne d’action et Banque Nationale Courtage direct. Ils facturent très peu de frais, voire aucun. Sur ces plateformes, on retrouve à peu près les mêmes produits qu’on peut obtenir auprès de conseillers traditionnels et on peut habituellement y ouvrir des comptes CELI, REER, etc.

Acheter des parts de FNB est une bonne stratégie pour débuter. Ces fonds suivent généralement un indice boursier, comme le S&P 500, et ne coûtent pas cher à détenir. BlackRock et BMO sont parmi les fabricants de FNB les plus importants au Canada. C’est une stratégie qui convient très bien aux petits budgets.

L’investissement dans des titres individuels permet aussi de constituer un portefeuille qui peut fructifier avec le temps. Lorsque vous achetez des actions d’une société, vous possédez des parts de son capital. Par exemple, n’importe qui peut acheter des actions de compagnies comme Apple, Microsoft et Pepsi. Les plateformes de courtage direct vous permettent aussi d’acheter des obligations et un certain nombre d’autres produits financiers. À vous de voir ceux qui correspondent à votre tolérance au risque.

Investir avec l’aide d’un robot-conseiller

Le robot-conseiller se situe à mi-chemin entre l’investissement autonome et l’accompagnement par un conseiller en chair et en os. C’est une plateforme en ligne qui vous demande de répondre à quelques questions pour vous orienter vers le bon portefeuille parmi un ensemble de fonds. Cette stratégie vous assure une bonne diversification et une saine gestion du risque. Pour trouver votre robot-conseiller, comparez les offres des banques qui les proposent, dont Placements gérés Wealthsimple, BMO Portefeuille futé et Portefeuilles accompagnés QTrade.

Investir dans l’immobilier locatif pour faire fructifier son argent au Québec

Vous aimeriez ne pas avoir d’hypothèque à payer? C’est (presque) possible, en la faisant payer par quelqu’un d’autre. Investir dans l’immobilier demande un certain capital de départ, du temps en masse et des habiletés manuelles (un atout!). Avec l’immobilier, vous ne verrez pas la valeur de votre investissement fluctuer d’un jour à l’autre. Historiquement, l’immobilier prend de la valeur sur le long terme, même si on voit des périodes de creux (2008) autant que de forte hausse comme en (2020-2021). Pendant que vous détenez l’immeuble, vous percevez des loyers, une bonne manière de couvrir le prêt que vous avez probablement dû contracter pour l’acheter.

En immobilier, le choix est vaste. Vous pouvez opter pour un duplex ou un triplex dont vous occuperez un des logements. Vous pouvez vous regrouper avec d’autres investisseurs pour acquérir un immeuble de 6, 12 unités ou plus. Et pourquoi ne pas acquérir un chalet pour en faire la location à court terme?

Vous pouvez aussi investir dans un terrain, attendre que sa valeur monte et ensuite le revendre. Acheter un terrain nécessite moins de capital de départ et moins d’entretien qu’un bâtiment. Si vous décidez que, finalement, l’idée du chalet vous tente, vous pourrez toujours le construire sur ce terrain.

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Prêter de l’argent aux personnes qui en ont besoin 

Depuis environ huit mois, je suis sur GoPeer. C’est une plateforme qui permet d’investir en prêtant de l’argent à des Canadiens d’un côté, et d’en emprunter de l’autre. Enregistrée auprès de l’Autorité des marchés financiers, elle facilite le prêt entre pairs qui ne veulent pas avoir recours aux banques traditionnelles. J’y suis en tant qu’investisseure, c’est-à-dire que je prête de l’argent à un taux moyen de 15% d’intérêt. 

Jusqu’à maintenant, mon expérience se passe bien. Sur GoPeer, le principal désavantage est que notre argent est bloqué pendant toute la durée du prêt, par exemple de trois ou cinq ans. Les revenus d’intérêts sont aussi imposables. Mais en comparaison aux maigres intérêts de 1% à 5% qu’on peut obtenir avec un compte d’épargne ou un CPG, ces intérêts-là sont pas mal plus intéressants! Selon le niveau de risque que vous êtes prêt à prendre, c’est possible d’obtenir jusqu’à 30% d’intérêts.

Faire fructifier son argent avec les obligations

Les obligations sont considérées comme des titres à revenu fixe. Si vous penser avoir du mal à tolérer la volatilité du marché boursier, les obligations émises par les gouvernements (et certaines entreprises) sont une avenue à considérer. En les conservant jusqu’à l’échéance, vous savez exactement le montant d’intérêt que vous gagnerez, puisque leur taux est garanti. Les obligations d’épargne émises par les gouvernements sont biens connues des Canadiens et des Québécois. Cependant, si vous souhaitez achter vos obligations directement auprès de gouvernement, vous devez attendre une nouvelle émission. Par exemple, Épargne Placements Québec gère les produits financiers garantis par le gouvernement provincial.

Maude Gauthier est journaliste pour Hardbacon. Depuis qu’elle a terminé son Ph.D. en communication à l’Université de Montréal, elle écrit sur la finance, les assurances et les cartes de crédit pour des entreprises comme les Fonds FMOQ et Code F. Utilisatrice responsable de cartes de crédit, elle peut passer des heures à lire les petits caractères pour bien comprendre leurs avantages. À cause de leur simplicité, elle a développé une préférence pour les cartes avec remises en argent. Après avoir subi des hausses salées avec son ancien assureur, elle peut maintenant affirmer fièrement avoir économisé des centaines de dollars en magasinant ses assurances auto et habitation. Dans ses temps libres, elle lit une multitude de romans et profite du streaming de quelques émissions populaires (et possiblement moins populaires, comme les documentaires animaliers).