Braver la tempête: comment investir en période de volatilité

Par Heidi Unrau | Publié le 14 mars 2023

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Table des matières

    En collaboration avec BMO Gestion mondiale d’actifs

    Investir pendant une récession, est-ce une mauvaise idée? Si l’économie actuelle vous donne la frousse, vous n’êtes pas le seul. L’effondrement des titres, le coût de la vie et les emplois précaires nous rendent tous frileux sur le plan financier. Et si le marché continue de s’effondrer? Et si je perdais mon emploi? Nous sommes nombreux à nous inquiéter de l’avenir et à nous demander comment protéger notre argent en période d’incertitude.  

    Bien qu’il puisse être tentant de paniquer et de se retirer complètement du marché, Adrian Bar sait qu’une récession peut en fait présenter des opportunités uniques de croissance. Il est l’animateur de la populaire chaîne YouTube Canadian In a T-Shirt, où il donne l’heure juste sur tout ce qui concerne les finances personnelles à près de 130 000 abonnés. 

    Peu importe l’état de l’économie, ne laissez pas l’incertitude vous paralyser. Adrian est ici pour nous donner un cours de maître sur la façon d’investir pendant une récession, avec des stratégies pour réduire la volatilité de votre portefeuille.

    Qui est Adrian Bar? Une vraie mine de connaissances

    Quand Adrian n’était qu’un petit garçon, sa famille a quitté la Roumanie pour s’installer au Canada – un ancien pays communiste où ses parents « n’ont jamais eu le luxe d’avoir leur propre compte en banque ». Pour eux, apprendre à gérer l’argent était comme apprendre une autre langue. Mais ils comprenaient la valeur d’un dollar et maîtrisaient la discipline financière.   

    « Ils ont vraiment inculqué l’importance d’être frugal et de ne pas dépenser de l’argent pour des choses stupides qui ne feront que perdre de la valeur avec le temps », explique Adrian. Car on ne sait jamais ce que l’avenir nous réserve. Malheureusement pour Adrian, l’éducation financière qu’il a reçue à la maison, ou ailleurs, s’arrête là. 

    Ce n’est qu’à l’université qu’Adrian s’est demandé s’il pouvait faire plus avec son argent. Étudiant pour devenir professeur de physique quantique, Adrian avait déjà l’habitude de poser des questions, de calculer des chiffres et de trouver des moyens créatifs de rendre les choses plus efficaces. Lorsqu’il a remarqué que son compte d’épargne rapportait des intérêts, il s’est naturellement demandé comment la banque pouvait se permettre de les verser – d’où venait cet argent? 

    Sa curiosité a déclenché une soif insatiable d’apprendre, comme la lecture intégrale de la Loi sur l’impôt. Au cours de sa carrière d’ingénieur en intelligence artificielle, Adrian a passé tous ses jeudis midi à enseigner aux étudiants des programmes coopératifs d’importantes connaissances pratiques, notamment sur le fonctionnement des impôts, la lecture de la fiche de paie, le fonctionnement des cartes de crédit et l’investissement. 

    Lorsque les mêmes questions et problèmes revenaient sans cesse, Adrian s’est rendu compte qu’il existait un réel besoin d’éducation en matière de finances personnelles. Mais la plupart des ressources, avec leur jargon déroutant, étaient inutilement compliquées.

    C’est ce qui a inspiré à Adrian la création d’une chaîne YouTube et d’un compte Instagram qui décortiquent les informations financières complexes dans un langage facile à comprendre. Voici ce qu’il avait à me dire sur la volatilité des marchés et l’investissement en période de récession.

    Adrian, qu’est-ce que la volatilité? 

    Tout le monde sait que le marché boursier peut être une montagne russe, n’est-ce pas? C’est ce qu’on appelle la volatilité du marché, et cela signifie que les prix des actions, des obligations et des matières premières peuvent monter et descendre très rapidement et sans avertissement. Cela peut être assez effrayant pour tout le monde car il est difficile de prévoir ce qui va se passer ensuite et personne n’aime perdre son argent durement gagné. 

    Respirez, ces hausses (« marchés haussiers ») et ces baisses (« marchés baissiers ») n’ont rien de nouveau. Ils se produisent depuis que le marché boursier existe et c’est tout à fait normal. 

    La volatilité est influencée par des forces telles que l’état de l’économie, la politique, les taux d’intérêt, les événements mondiaux et même l’opinion des gens sur les placements. La volatilité en soi n’est pas une mauvaise chose, c’est la façon dont vous y faites face qui compte. 

    Dans le doute, prenez un pas de recul

    Les récessions sont effrayantes et il est facile de prendre peur. Vendre dans la panique lorsque les marchés baissent peut être une erreur grave et coûteuse. Investir à long terme est le moyen le plus simple de protéger votre portefeuille de la volatilité. Pourquoi? 

    L’histoire nous a montré que le marché boursier s’est toujours remis des krachs et a atteint de nouveaux sommets. Statistiquement, l’investissement à court terme s’apparente davantage à un jeu d’argent, alors que la stratégie la plus efficace consiste à investir à long terme. Voici comment Adrian l’explique:

    « Une étude exhaustive a été réalisée pour évaluer la performance du marché boursier américain au cours des 100 dernières années en utilisant différents horizons temporels. L’étude a montré que si vous investissiez votre argent pour une seule journée, vous aviez 54 % de chances de gagner de l’argent et 46 % de chances d’en perdre. Si vous investissez pendant un an, vos chances de gagner de l’argent passent à 74 %. Si vous investissez pendant 10 ans, vos chances de gagner de l’argent passent à 94 %.

    Encore mieux ? Au cours des 100 dernières années, il n’y a jamais eu de période de 20 ans pendant laquelle le marché boursier n’a pas gagné d’argent – et cela explique les grands ralentissements comme la Grande Dépression, l’éclatement de la bulle Internet et la récession mondiale de 2008. » 1

    En conservant vos investissements aussi longtemps que possible, vous pouvez suivre les hauts et les bas du marché et ne pas vous laisser stresser par les événements à court terme. Si vous vous engagez sur le long terme, vous aurez plus de chances de faire des bénéfices au bout du compte, car, historiquement, les marchés ont toujours progressé, malgré la folie du court terme.

    Diversifiez votre portefeuille

    L’une des choses les plus importantes que vous pouvez faire pour réduire la volatilité de votre portefeuille est de diversifier vos investissements. Cela implique de répartir votre argent entre différents types d’actifs comme les actions, les obligations, l’immobilier et les matières premières. Ce faisant, vous réduisez le risque de perdre tout votre argent si l’une des catégories d’actifs affiche de mauvais résultats.

    Un moyen facile de diversifier votre portefeuille est d’utiliser des fonds indiciels à large base, comme les fonds négociés en bourse (FNB). Les FNB peuvent suivre un indice boursier précis, comme l’indice S&P 500 (FINB BMO S&P 500 – ZSP), le NASDAQ 100 (FINB BMO NASDAQ 100 – ZNQ) ou l’indice composé TSX (FINB BMO S&P/TSX composé plafonné – ZCN), par exemple. Ces FNB sont conçus pour reproduire le rendement d’un indice particulier en détenant les actions et autres titres qui le composent.  

    Comme le dit Adrian, « au lieu de choisir une action en espérant qu’elle réussisse, vous investissez dans des dizaines ou des centaines d’actions en même temps. Oui, certaines des actions de votre FNB vont perdre de l’argent, mais la plupart d’entre elles vont en gagner. »

    « La beauté de cette approche », explique Adrian, « c’est qu’il s’agit d’un moyen passif de faire fructifier votre argent. Surtout pour les nouveaux investisseurs qui n’ont pas forcément les compétences ou la confiance nécessaires pour évaluer les états financiers de chaque entreprise dans laquelle ils veulent investir. »

    Gardez votre calme et continuez à négocier

    Si vous êtes déjà sur le marché, contrôlez-vous avant de ruiner votre patrimoine. Il peut être tentant de vendre en panique lors d’un revers. N’oubliez pas que les cours des actions fluctuent en raison d’événements à court terme et de facteurs externes qui ne reflètent pas toujours avec précision la valeur réelle d’une entreprise. Essayez de ne pas trop vous laisser emporter par la volatilité à court terme. Voici comment Adrian voit les choses : 

    « S’il s’agit d’une entreprise de qualité qui existe depuis longtemps et qui continue à faire des bénéfices pendant une récession, mais que l’action se négocie avec un rabais de 20 %, c’est à ce moment-là que j’aime sauter sur l’occasion et acheter davantage», dit-il. 

    S’il s’agit d’une action donnant droit à des dividendes, Adrian explique que « l’achat avec un rabais de 20 % me procure deux avantages. Premièrement, je peux acheter 20 % d’actions supplémentaires avec la même somme d’argent, ce qui me permet de bénéficier d’un rendement en dividendes supérieur de 20 %. Ensuite, comme j’ai acheté les actions avec une décote, lorsque le marché se redressera, l’action se redressera également. Cela me permet de réaliser facilement des gains en capital. »

    Voyez les choses ainsi: ce n’est pas un krach, c’est une vente éclair. Les récessions peuvent être une excellente occasion d’acquérir des actifs de qualité lorsque les prix sont bas. Recherchez des entreprises solides, établies depuis longtemps et dont les fondamentaux restent solides malgré ce qui se passe sur le marché.

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    Titres à dividendes

    Même lorsque l’économie est au plus mal, les titres versant des dividendes peuvent ajouter de la valeur à votre portefeuille. Les sociétés qui continuent à verser des dividendes malgré le ralentissement du marché sont souvent bien établies et bien gérées, ce qui signifie qu’elles sont beaucoup plus susceptibles de rester en place à l’avenir. 

    Pour ceux qui ne sont pas des sélectionneurs d’actions, une option consiste à investir dans des FNB plus diversifiés qui détiennent une proportion plus élevée d’actifs versant des dividendes. « Par exemple, dit Adrian, il existe des FNB qui ne suivent que les six principales banques du Canada (FNB BMO équipondéré banques – ZEB), ce qui vous évite d’avoir à essayer de prédire laquelle aura la meilleure performance. »

    Les six grandes banques du Canada sont considérées comme des aristocrates de dividendes parce qu’elles ont une longue tradition de versement et d’augmentation de leurs dividendes. Ce sont des sociétés bien établies et rentables qui ont traversé de nombreux cycles économiques, y compris des récessions, et qui ont continué à verser des dividendes à leurs actionnaires.

    Les FNB de fiducies de placement immobilier (FPI) sont un autre exemple. Nous avons tous besoin d’un endroit où vivre et faire des affaires. Un FNB de FPI est un fonds négocié en bourse qui investit dans un portefeuille diversifié de sociétés de placement immobilier qui possèdent et gèrent des propriétés génératrices de revenus comme des immeubles d’appartements, des immeubles de bureaux, des centres commerciaux, etc.

    Les valeurs défensives

    Les titres défensifs restent relativement stables par rapport aux autres actions lorsque le marché global est confronté à un ralentissement. Il s’agit notamment des entreprises qui produisent des biens et des services essentiels que nous devons tous acheter, quelle que soit l’évolution de l’économie. 

    « Une récession est le moment où les gens resserrent vraiment leur budget. Si vous ne savez pas où investir, regardez où va votre argent en ce moment et ce dont vous ne pouvez pas vous passer », explique Adrian. 

    Nous avons tous besoin d’articles de toilette et de produits d’hygiène, de produits d’épicerie, de chauffage et d’électricité, d’assurance automobile, d’un forfait téléphonique et d’Internet, etc. « Les entreprises qui fournissent ces biens et services continueront à faire de l’argent, même en période de récession, explique-t-il. Si vous les voyez se négocier à un prix réduit, vous voulez vraiment en profiter, car les actions défensives perdent très rarement de la valeur. »

    J’ai de l’argent à investir, je fais quoi? 

    En supposant que vos dettes à taux d’intérêt élevé sont remboursées et que vous avez au moins 3 à 6 mois d’économies dans votre fonds d’urgence, l’étape suivante consiste à placer vos liquidités supplémentaires sur le marché. Le versement d’une grosse somme d’un coup peut être rapide et facile, mais peut vous rendre plus vulnérable à la volatilité. Bien qu’il n’y ait pas de bonne ou de mauvaise façon d’investir son argent, Adrian pense qu’il existe une méthode qui convient mieux à la plupart des gens: l’achat périodique par sommes fixes. 

    La méthode d’achat périodique par sommes fixes est une stratégie d’investissement qui consiste à investir de petites sommes d’argent à intervalles réguliers, indépendamment de l’évolution du marché. Par exemple, vous achetez 200 $ de FNB toutes les deux semaines, le jour de votre paie, quoi qu’il arrive.

    « Si vous avez un tas de liquidités et que vous placez tout cet argent aujourd’hui, vous prenez un peu de risque car vous ne savez pas si le fond est atteint ou si le marché va continuer à baisser. Mais si vous répartissez votre argent dans le temps, vous atténuez la volatilité et investissez à un taux moyen global du marché. »

    Il a ensuite expliqué que d’innombrables études ont montré que non seulement c’est la façon la plus facile et la moins stressante d’investir, mais qu’historiquement, vous obtenez réellement de meilleurs rendements sur le long terme. « C’est parce que votre plus grand ennemi est la nature humaine », explique Adrian. La méthode d’achat périodique par sommes fixes élimine nos émotions de l’équation en automatisant notre stratégie d’investissement. Il n’est plus nécessaire d’essayer d’anticiper le marché, chose qui est littéralement impossible de toute façon.

    Globalement, si vous pouvez rester investi à long terme, vous aurez plus de chances d’atteindre vos objectifs de placement.  Les FNB offrent des outils de construction de portefeuille diversifiés qui vous permettent d’accéder aux secteurs du marché qui vous intéressent le plus, ce qui en fait des éléments de base efficaces pour les investisseurs.

    1Source: Larry Bates, Beat the Bank.

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    Heidi Unrau est une journaliste financière senior chez Hardbacon. Elle a étudié l’économie à l’Université de Winnipeg. où elle est tombée amoureuse de tout ce qui concerne la finance. À 25 ans, elle a commencé sa carrière en finances dans une banque canadienne en tant que caissière. Elle a rapidement gravi les échelons pour devenir analyste de crédit, puis prêteuse privée. Cette expérience pratique dans le secteur lui permet aujourd’hui de partager son expertise sur les prêts, les cotes de crédit, les cartes de crédit, la dette et les services bancaires. Elle a collaboré à de nombreuses publications telles que WealthRocket, Scary Mommy, Credello et Plooto.

    Quand elle ne court pas après ses deux petits garçons, elle est dans sa voiture en en train d’écouter le podcast Freakonomics, ou de regarder en boucle des documentaires sur les crimes financiers avec un bol de crème glacée.

    Anecdote amusante : Heidi a vécu dans cinq provinces canadiennes différentes et son groupe sanguin est le café.