Investir en Bourse ou spéculer en Bourse?

Par Francois Lambert | Publié le 24 juil. 2023

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Table des matières

    Il y a quelques années, j’ai décidé de prendre en mains mes finances et commencé à gérer mes investissements par moi-même. L’objectif était de garder le maximum d’argent pour moi et d’en distribuer le moins possible à des tiers partis comme les gestionnaires de portefeuille, les banques, les fonds, etc. Et soyons honnête, le but ultime serait de devenir riche, ou à tout le moins, d’acquérir une certaine indépendance financière.

    Quelle est mon expertise pour vous parler de ce sujet? Je n’ai pas étudié en finance et je ne travaille pas dans ce milieu. Je suis ingénieur de formation et je suis allé chercher un MBA qui contenaient quelques cours de finance. Mais sans plus. Je collabore ainsi au blogue de Hardbacon en tant qu’investisseur autonome et non pas en tant qu’expert.

    Comme premier sujet sur ce blogue, j’aimerais faire la distinction entre investissement et spéculation, une distinction qui semble ne pas être claire dans l’esprit de bien des investisseurs autonomes.

    Investissement et spéculation, quelles différences ?

    Pour ma part, je considère un investissement comme un placement réfléchi, suite à des recherches approfondies, appuyé par des données fondamentales avec un haut potentiel de gain associé à un faible risque. En investissant dans une compagnie, je n’ai pas l’intention de perdre de l’argent.

    La spéculation serait plutôt l’inverse, un investissement moyennement réfléchi, basé principalement sur des impressions ou des « gut-feelings », sur rien de concret et qui représente donc un risque plus élevé. En spéculant, je suis conscient que je pourrais tout perdre, mais j’espère faire un gain très appréciable.

    Cette dichotomie n’est pas parfaite ni scientifique, ni figé dans le béton. La ligne est mince entre les deux. Acheter une action d’une compagnie peut être une spéculation pour l’un mais un investissement pour un autre. Par exemple, acheter une action de compagnie suite à la lecture d’un article sur le site Les Affaires, aussi bonne la compagnie soit-elle, reste pour moi de la spéculation, car on ne sait pas ni ne comprend vraiment pourquoi on l’achète et encore moins si le prix est raisonnable ou non.

    Cannabis et Bitcoin: même combat

    Investir dans le cannabis? Pour moi, c’est de la spéculation. On ne connaît pas encore la grandeur du marché, le comportement des consommateurs, la rentabilité de la production, les marges de profits, les prix, les effets du contrôle gouvernemental, la part de revenus du cannabis médicinal par rapport à la consommation récréative. Que se passera-t-il lors de la légalisation? La saturation potentielle du marché entraînera-t-elle des baisses de prix et des faillites? Est-ce qu’il y aura une pénurie qui fera augmenter les prix? Qui sait? Peu de compagnie dégagent des profits à l’heure actuelle; il est donc difficile de les évaluer.

    Acheter un titre car c’est la saveur du mois? Spéculation. Acheter un titre car il a eu un rendement faramineux dans le passé? Spéculation. Faire du Market Timing? Spéculation Acheter un titre évoqué dans un de mes textes publiés sur Harbacon? Pure folie!!!

    La spéculation c’est mal ?

    Il n’y a rien de mal à spéculer, comme il n’y a rien de mal à aller au casino. Pour moi, l’important c’est de comprendre ce que l’on fait et d’être honnête et en paix avec soi-même. J’ai profité de la manne du bitcoin et du cannabis. Est-ce que ça fait de moi un génie de l’investissement? Non, mais plutôt quelqu’un qui a eu de la chance (et de la peur) au bon moment. Je ne me leurre pas, pour certaines positions spéculatives, je suis passé à quelques jours d’une catastrophe phénoménale.

    Pour moi, il y a plus d’éléments que l’on peut aborder du côté investissement que du côté spéculation et c’est pourquoi, dans mes prochains textes, je tenterai d’aborder des sujet qui vont nous aider à comprendre la Bourse et à déterminer si une compagnie représente un bon investissement ou non.

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    François Lambert est ingénieur en aéronautique depuis 14 ans. Détenteur d’une maîtrise en administration des affaires, il est investisseur autonome depuis 2013 et tente d’appliquer les préceptes de grands investisseurs comme Warren Buffet, Charlie Munger et Mohnish Pabrai.