Les questions à se poser avant de prendre une assurance pour animaux

Par Mickael Destrempes | Publié le 20 août 2023

A dog and cat peacefully seated side by side on a bench, displaying harmony and companionship.
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Table des matières

    Souscrire à une assurance pour animaux pour couvrir les frais médicaux de son chat ou de son chien, c’est avant tout se payer une certaine tranquillité d’esprit. Mais finit-on par la payer trop cher ? L’assurance est-elle vraiment le meilleur moyen d’offrir une belle vie à son compagnon ?

    Comme tout produit financier, plusieurs facteurs entrent en ligne de compte, des éléments propres à chacun, comme la tolérance au risque et la situation financière. Il y a même lieu de s’interroger sur la valeur qu’on accorde à la vie et à la santé de son compagnon. Des questions difficiles, mais nécessaires, qu’on doit se poser afin de se préparer aux imprévus en cours de route et aux inévitables complications en fin de vie.

    À quoi ressemblent les couvertures des assurances pour animaux domestiques ?

    On retrouve normalement 2 ou 3 types de forfaits, allant de 20 $ à près de 200 $ par mois. Avec cet écart considérable, l’étendue des couvertures disponibles varie grandement aussi.

    Bonne nouvelle pour les amateurs de félins, les chats coûtent légèrement moins cher que les chiens. La race est également un facteur, la plupart du temps défavorable pour les plus grosses bêtes. Un Berger allemand peut coûter de 5 $ à 20 $ de plus par mois qu’un petit Yorkshire Terrier.

    Les forfaits de base couvrent jusqu’à 2000 $ par année (parfois moins) pour les soins en cas d’accident ou de maladie. Avec ces couvertures bon marché, vous aurez quand même à payer pour les vaccins et les examens annuels. Si la santé de l’animal se porte à merveille, elles ne vous seront jamais utiles. Ce qui n’est pas nécessairement une mauvaise chose, on s’entend !

    Avec une couverture premium, pratiquement tout est couvert, de la dentition jusqu’aux thérapies alternatives comme l’acupuncture et la physiothérapie. Mais à près de 1400 $ par année, voire plus, une cotisation au CELI risque d’être plus avantageuse.

    Cette analyse plutôt froide ne tient pas compte de la relation que chaque personne entretient avec son animal. Si une personne est prête à débourser 300 $ en nourriture organique et en journées au spa canin par mois, la couverture complète va certainement correspondre au rythme de vie jet-set de l’animal !

    Quel est le meilleur moment pour souscrire à une assurance pour animaux ?

    Chiot et chaton

    La période de développement d’un animal est cruciale et c’est souvent là que se manifestent des problèmes de santé. C’est donc un moment opportun pour souscrire à une assurance, quitte à l’abandonner quand l’animal aura atteint sa maturité sans afficher de problèmes nécessitant des traitements coûteux ou des suivis réguliers tout au long de sa vie.

    Animal dans la fleur de l’âge

    Pour un chien ou un chat d’un qui a atteint sa pleine maturité en ne démontrant aucun signe inquiétant, vos primes d’assurance risquent fortement d’être une dépense inutile. Une couverture de base pour un chien tourne généralement dans les environs de 50 $ par mois (environ 30 $ pour un chat). Chez Desjardins par exemple, le plan Patte de Bronze a une franchise annuelle de 350 $ et les remboursements sont limités à 80 %. À ce prix, ça ne couvre malheureusement pas les vaccins et les examens de routine.

    C’est donc à dire qu’à moins d’un accident, si votre animal est en bonne santé à 3 ans et le demeure jusqu’à son 8e anniversaire, ce sera près de 3000 $ que vous aurez déboursé. Nul ne peut prédire l’avenir, mais il est probablement préférable d’épargner cette somme spécifiquement au cas où quelque chose arrive à l’animal.

    Vieil animal

    Aux premiers signes de ralentissements, une assurance pour animaux redevient une option intéressante. Encore une fois, il est possible qu’on en vienne à payer bien plus en primes qu’on aurait payé pour d’éventuels traitements, mais on se rappelle que c’est une affaire de tranquillité d’esprit avant tout.

    Par exemple, si votre animal s’approche de l’espérance de vie habituelle pour sa race, une assurance pourrait aider à assumer les frais liés aux maux courants de vieillesse. En gros, une assurance pourrait vous permettre de lui donner un peu plus de temps sans mettre en péril votre santé financière. Si votre animal est assuré avant que les problèmes soient diagnostiqués, votre police risque d’être moins dispendieuse. En fait, il vient un point où l’animal n’est plus assurable, alors il faut agir rapidement avant qu’il prenne un soudain coup de vieux.

    Est-ce mieux d’assurer son animal ou d’épargner ?

    Les assurances pour animaux domestiques demeurent des produits nichés au Canada.

    Qu’on opte pour les assurances ou l’épargne afin de couvrir les inévitables frais médicaux, le fait d’adopter un animal et en prendre soin convenablement constitue une dépense importante hautement propice aux imprévus.

    Prendre une assurance est une décision plus psychologique que financière. En payant chaque mois, la dépense devient un poste budgétaire au même titre que l’Hydro et le cellulaire. On s’y attend et on s’y habitue. Advenant que notre compagnon traîne de la patte, on peut se rendre chez le vétérinaire sans trop de tracas.

    Or, avec un peu de discipline, épargner dans son CELI au même rythme risque d’être beaucoup plus avantageux à long terme. À moins que l’animal souffre de problèmes chroniques (diagnostiqués après l’achat de la police) ou soit victime d’un grave accident, misez sur l’épargne dans les cas d’urgence, il est existe des prêts personnels. Il n’en reste que c’est à vous de prendre la décision si c’est financièrement viable.

    Avant que ne surviennent les problèmes, ou avant l’adoption de l’animal, posez-vous la question : combien suis-je prêt à payer dans une même année pour assurer la survie en santé de mon compagnon ? Il n’y a pas de bon ou de mauvais montant. Mais c’est important d’être honnête avec soi-même pour ainsi trouver le moyen le mieux adapté à sa tolérance au risque, à sa capacité d’épargne et à sa conscience de propriétaire d’animal.

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    Avant de passer au web et à l’écriture, Mickaël a travaillé en finance et en immobilier pendant une dizaine d’années. Depuis sa réorientation vers les médias, il a produit des milliers de chroniques, reportages et contenus publicitaires. En 2017, Québecor l’a mandaté pour développer et piloter la plateforme Porte-Monnaie. Le passionné du monde des affaires et de sensations fortes agit maintenant comme Directeur au contenu chez Hardbacon.