6 pistes d’introspection comportementale pour les investisseurs

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Table des matières

    Passionnés de psychologie, cet article vous invite à plonger dans la science du comportement des investisseurs. La finance comportementale étudie la manière dont les individus prennent réellement leurs décisions financières. Comment? De façon beaucoup moins rationnelle qu’on aime à le croire! Voici 6 leçons d’introspection pour porter un regard neuf sur votre comportement financier.

    Inertie

    Sous le matelas ou dans un compte chèque, notre épargne peut dormir longtemps. Une situation typique d’inertie est celle où on accumule un certain montant à investir, mais le moment venu, on n’hésite et on ne le place pas. Submergé par un nombre incalculable d’options, on reste paralysé. Or, en matière d’investissement, le temps est plus souvent qu’autrement un allié.  

    Comment pouvez-vous vous motiver à surmonter l’inertie? Il faut d’abord réfléchir aux avantages concrets d’investir maintenant. Dressez-vous une liste et prenez des notes en vue de projets à venir : un voyage, un gros achat, les études des enfants, etc. Ensuite, établissez votre profil d’investisseur, qui vous permettra de choisir des placements conséquents avec ces projets. Poser ces gestes va réduire le nombre d’options qui s’offrent à vous et facilitera votre choix. 

    Aversion à la perte

    Saviez-vous qu’on accorde environ deux fois plus d’importance aux pertes qu’aux gains? On ne veut pas perdre, point. Les gens préfèrent stagner plutôt que de concrétiser une perte. C’est ce qui arrive quand on a du mal à se départir d’un titre qui décroît et dont les perspectives d’avenir sont peu reluisantes. On espère l’impossible! On se justifie à grands coups de rationalisations comme « ce n’est qu’une mauvaise passe, le prix va remonter ».

    Ce type de comportement conduit généralement à une sous-performance du portefeuille. Comment éviter de tomber dans le panneau? Il faut d’abord éviter de prendre des décisions précipitées. Est-ce que vous conservez un placement simplement parce que le vendre soulèverait des sentiments d’échec ou négatifs? Ou bien, est-il toujours conforme à vos plans à long terme?

    Préjugé de confirmation

    On connait bien le biais de confirmation des médias sociaux : on lit et on entend des opinions qui sont presque toujours conformes aux nôtres et renforcent nos convictions pré-existantes. C’est un peu la même chose en finance. Le préjugé de confirmation fait en sorte qu’on accorde trop de valeur aux renseignements qui proviennent de notre réseau d’information. Ceux-ci ne sont pas toujours fiables ni même pertinents pour notre stratégie d’investissement. 

    Comment éviter ce biais? En diversifiant nos sources d’information, par exemple en lisant des publications spécialisées et en consultant des spécialistes. Même une tante qui se situe normalement aux antipodes de votre point de vue peut soulever des informations intéressantes, que vous pourrez valider à l’aide d’autres sources par la suite.

    Excès de confiance

    Buy and hold, ce n’est pas votre style? Vous être sûr de pouvoir battre le marché en vous tenant bien informé? Vous souffrez peut-être d’excès de confiance. De nombreux investisseurs surestiment leurs capacités et effectuent des transactions fréquentes au point où leur rendement se situe en-dessous de celui qu’ils auraient obtenu en conservant leurs placements. Jumelé avec le préjugé de confirmation, l’excès de confiance peut faire des ravages lorsqu’on agit sur la base d’information inadéquates auxquelles on accorde trop de valeur parce qu’elles proviennent de notre réseau habituel.

    Comment éviter ce biais? On peut établir une stratégie à long terme et s’y tenir. Ce plan peut bien entendu être révisé, mais pas à toutes les semaines! À chaque fois, on privilégie une vision à long terme pour mesurer l’intérêt d’introduire un changement.

    Préjugé de familiarité

    Votre beau-frère et votre meilleure amie sont vos principaux conseillers en matière de finance? Ils sont peut-être très sympathiques, mais ça ne veut pas dire que vous devez les suivre aveuglément. S’ils investissent le gros de leur fortune dans Canadian Tire, ferez-vous de même? Le préjugé de familiarité désigne le réflexe d’investir dans des compagnies qu’on connait bien, comme une fierté nationale! 

    Le fait de connaître une compagnie a très peu à voir avec la place qu’elle devrait occuper dans votre portefeuille. En vous fiant à votre familiarité avec une entreprise, vous risquez de manquer de diversification. Cela vous met à risque de perdre une grande partie de vos placements lorsqu’un secteur du marché, celui dans lequel vous êtes sur-investi, ne va pas bien. Privilégier des fonds qui sont déjà diversifiés, peu importe qu’ils soient bâtis par la Banque Nationale ou BlackRock, est une bonne façon de contourner ce problème.

    Effet de disposition

    Avez-vous du mal à admettre une défaite? Avez-vous tendance à vendre un titre dès qu’il vous a rapporté un certain gain? Si oui, vous êtes peut-être victime de l’effet de disposition. En agissant ainsi, vous renoncez aux possibilités de gains supplémentaires que le titre pourrait vous procurer. Vous vendez trop vite des titres gagnants pour mieux vous accrocher aux titres perdants dans l’espoir qu’ils remontent. 

    Ici aussi, établir votre profil d’investisseur peut vous aider. Il vous amènera à réfléchir aux pertes que vous êtes prêt à tolérer et à acheter des placements en conséquence. Ainsi, vous aurez un repère plus objectif auquel vous référez lorsque vous aurez envie d’appuyer sur Trade sous le coup de l’émotion!

    Avant de vendre un placement pour encaisser son gain, rappelez-vous pourquoi vous l’aviez acheté. S’il correspond toujours à vos objectifs de placement, pourquoi vous en départir maintenant?

    L’application Hardbacon vous accompagne vers l’atteinte de vos objectifs avec un suivi de votre progression et une mise à jour de votre plan d’action en temps réel.

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    Maude Gauthier est journaliste pour Hardbacon. Depuis qu’elle a terminé son Ph.D. en communication à l’Université de Montréal, elle écrit sur la finance, les assurances et les cartes de crédit pour des entreprises comme les Fonds FMOQ et Code F. Utilisatrice responsable de cartes de crédit, elle peut passer des heures à lire les petits caractères pour bien comprendre leurs avantages. À cause de leur simplicité, elle a développé une préférence pour les cartes avec remises en argent. Après avoir subi des hausses salées avec son ancien assureur, elle peut maintenant affirmer fièrement avoir économisé des centaines de dollars en magasinant ses assurances auto et habitation. Dans ses temps libres, elle lit une multitude de romans et profite du streaming de quelques émissions populaires (et possiblement moins populaires, comme les documentaires animaliers).