Ce que notre sondage exclusif révèle sur les investissements des Canadiens et des Québécois

A visual depicting diverse individuals with varying currencies. Showcasing the multitude of people and their respective monetary units.
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Table des matières

    3 Canadiens sur 10 possèdent des cryptomonnaies. Surpris? Attachez votre tuque avec de la broche, car on vit dans un pays où les jeunes investisseurs ont le goût du risque! C’est du moins un des faits étonnants qui ressort d’un sondage sur les habitudes d’investissements mené auprès des utilisateurs de Hardbacon, entre le 25 juin et le 14 juillet 2021. Les investisseurs sondés ne sont pas pour autant dupes. Malgré la popularité du Bitcoin, moins de 5 % des Canadiens jugent qu’il constitue un placement sûr. 

    Le sondage, un outil pour recueillir des informations à jour et pertinentes

    Confinés et avec plus de temps sur les bras que jamais auparavant, les investisseurs autonomes, dont le nombre ne cesse d’augmenter, ont pris d’assaut les plateformes de courtage en ligne en 2020 et 2021. Cet engouement pour l’investissement n’a pas manqué de bénéficier à notre application qui, en plus de ses fonctionnalités de planification et de budget, permet de suivre ses investissements. 

    Nous avons donc été aux premières loges pour assister à la transformation du marché boursier nord américain, où les investisseurs de détail ont bousculé l’ordre établi de Wall Street et de Bay Street. En effet, ces nouveaux investisseurs ont montré qu’ils pouvaient induire des mouvements de masse en faisant drastiquement changer le cours de certains titres. Notre sondage sur l’investissement, l’épargne-retraite et la littératie financière est allé à la rencontre des investisseurs canadiens, question de dresser le portrait de cette faune bigarrée. 

    Le sondage a été réalisé auprès des utilisateurs de Hardbacon entre le 25 juin et le 14 juillet 2021. Au total, 506 Canadiens ont répondu à nos questions. Les données ont été pondérées en fonction de la langue, afin de bien représenter la proportion de francophones et d’anglophones au pays. 

    La cryptomonnaie, pas juste l’affaire d’une minorité!

    On en entend de plus en plus parler, surtout quand Elon Musk décide de tweeter sur le sujet : la crypto est là pour rester. Notre sondage révèle que 28,3 % des Canadiens possèdent des cryptomonnaies dans leur portefeuille. Quant aux Québécois, on parle de 25,6 %. C’est énorme! Est-ce rendu mainstream? Peu d’entreprises acceptent les paiements en Bitcoin, donc … pas encore!

    Par ailleurs, 85,1 % des Canadiens qui investissent en crypto détiennent du Bitcoin et 75 % ont du Ethereum. Un peu plus frileux que leurs compatriotes, 79,6 % des Québécois sondés possèdent des Bitcoins, tandis que 69,4 % ont acquis du Ethereum. 

    Même si seulement 1 % des Québécois et 4,6 % des Canadiens estiment le Bitcoin sécuritaire, cela ne les empêche pas d’aller de l’avant! À titre de comparaison, 12 % des Québécois et 20,8 % des Canadiens sondés jugent que les actions sont le placement le plus sûr. Sans surprise, ces pourcentages grimpent respectivement à 85,5 % et 65,1 % pour les obligations gouvernementales.

    L’action-mème, qu’est-ce que c’est?

    Goût du risque un jour, goût du risque toujours! Avez-vous entendu parler de GameStop? Probablement, puisque la compagnie a fait les manchettes à l’hiver 2021. Cas très médiatisé du phénomène de l’action-mème, celle-ci est soudainement devenue très populaire grâce à la viralité du web. De jeunes investisseurs très actifs sur divers groupes en ligne ont fait monter drastiquement la valeur de son action. On peut citer d’autres exemples, notamment Cineplex et AMC.

    Êtes-vous aussi étonné que moi d’apprendre que 13,3 % des Canadiens possèdent ce type d’actions dans leur portefeuille, étant donné leur volatilité? Ce pourcentage augmente à 21,2 % chez ceux qui possèdent de la cryptomonnaie. Quant aux Québécois, on parle plutôt de 8,9 % (et 11,2 % chez les détenteurs de crypto). Près de 20 % des Canadiens et de 15 % des Québécois ont acheté ce type d’actions au cours des 12 derniers mois. Pour ceux qui possèdent des cryptomonnaies, les chiffres montent à 33 % des Canadiens et 22,4 % des Québécois. C’est donc dire qu’une portion significative des répondants à notre sondage partagent un goût pour le risque et la spéculation!

    Le portrait est-il similaire dans le cas des jeunes? Chez les 25 à 44 ans, 29,6 % des Canadiens et 17,2 % des Québécois ont acheté des actions-mème au cours des 12 derniers mois. De plus, 22,5 % des Canadiens et 11,8 % des Québécois en possèdent toujours. 

    Où va la confiance des investisseurs?

    Les Québécois aiment Desjardins. Cette histoire d’amour dure depuis plusieurs décennies. La coopérative obtient les faveurs de 20,3 % d’entre eux. Mais des joueurs moins traditionnels viennent brasser la cage. Questionnés à savoir quelle marque les met le plus en confiance en matière d’investissement, 15,5 % choisissent Wealthsimple. Celle-ci est même plus populaire que Desjardins auprès des Québécois de 25 à 44 ans. 

    Aux yeux des Canadiens, c’est plutôt la Banque Royale du Canada (RBC) qui remporte la palme, avec 17,6 % des répondants qui estiment que c’est elle qui les met le plus en confiance. Du côté des jeunes Canadiens, lorsqu’on leur demande qui leur inspire confiance en matière d’investissement parmi de grandes compagnies technologiques et des institutions financières, Amazon et Apple sortent un peu du lot. Celles-ci inspirent davantage confiance que la grande banque, affichant respectivement 12,0 % et 12,3 %, devant RBC à 11,8 %.  

    Sur quoi reposent les décisions d’investissement des Canadiens et des Québécois? Je vais peut-être vous briser le cœur, mais seuls 15 % à 22 % d’entre eux identifient l’impact social et environnemental comme étant des facteurs importants. Pour une fois qu’on s’entend sur quelque chose, quelle tristesse! 

    La croissance de l’entreprise est davantage au centre des préoccupations des investisseurs, et c’est bien normal. Les trois quarts des Québécois et les deux tiers des Canadiens ont identifié ce facteur. Pour la moitié des Canadiens, le rendement passé de l’entreprise est aussi un élément qui guide leurs décisions d’investissement. 

    Québécois et Canadiens sont-ils réellement différents?

    Quelques autres constats se dégagent de ces données. Là où les Québécois et Canadiens se différencient le plus, c’est à travers leur perception des risques. On le remarque autant au sujet des cryptomonnaies que des actions-mème, les Québécois affichent une plus grande prudence face au risque qu’ils entraînent. Même chez les jeunes, qui se montrent plus enthousiastes face à la crypto et l’action-mème, l’écart persiste entre les Québécois et les Canadiens. Qu’est-ce qui explique cette frilosité? Peut-être qu’on les écoute, les experts, lorsqu’ils prennent la parole pour nous mettre en garde contre les risques de la spéculation! Les Québécois seraient-ils bons élèves, finalement?

    Une autre différence majeure entre Québécois et Canadiens sur laquelle on attire votre attention, c’est un plus grand consensus autour de certaines marques. Alors que les Canadiens partagent leur confiance entre diverses entreprises, Desjardins et Wealthsimple se démarquent fortement au Québec. Le premier est un fleuron national, et on y est encore très attachés. Il semble que le vol de données n’a pas trop ébranlé notre confiance! Mais près de 21 % des jeunes préfèrent Wealthsimple. Pourquoi les jeunes se tournent-ils vers cette plateforme? Celle-ci est très connue et fait de la publicité en français au Québec, ce qui est une piste d’explication. 

    FIRE, le feu sacré de la retraite… pas si précoce!

    Bien que plusieurs histoires illustrent des cas de Canadiens et de Québécois prenant leur retraite avant 40 ans, la majorité de nos compatriotes comptent réellement arrêter de travailler entre 55 et 65 ans. On parle de 56,5 % des Canadiens et de 54,6 % des Québécois. Un autre point sur lequel on s’entend bien! Environ 10 % des répondants ont tout de même indiqué vouloir prendre leur retraite entre 25 et 45 ans. La crypto et l’action-mème les aideront-ils à y parvenir?

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    Arthur Dubois est un rédacteur spécialisé en finances personnelles chez Hardbacon. Depuis qu’il s’est installé au Canada, il a réussi à construire sa cote de crédit à partir de zéro et a commencé à investir en Bourse. En plus de son travail chez Hardbacon, Arthur a collaboré au journal Metro ainsi qu’à plusieurs autres publications.