Comment le blogueur canadien Bob Lai se prépare à prendre sa retraite à 42 ans

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Table des matières

    Bob Lai suit actuellement les traces de son père qui a pris sa retraite à 43 ans. Il en est sur la bonne voie et prévoit quitter la vie active à 42 ans seulement. Basé à Vancouver, ce blogueur canadien a beaucoup écrit sur le mouvement FIRE (Financial Independence Retire Early), l’investissement de dividendes et les finances personnelles sur son blog Tawcan. Selon lui, pour prendre sa retraite tôt, il suffit de bénéficier d’un taux d’épargne élevé sur le long terme.

    Lorsque Bob Lai était adolescent, ses parents ont émigré de Taïwan au Canada. Son père a découvert qu’il pouvait à ce moment prendre sa retraite et mener un train de vie confortable sans occuper un emploi lucratif. Le père de Bob Lai n’avait que 43 ans au moment de prendre sa retraite.

    La famille de Bob Lai s’est rendu compte qu’il n’était plus nécessaire de travailler ou de chercher d’autres opportunités professionnelles, dans la mesure où ils avaient vécu de manière frugale et accumulé assez d’économies pour se permettre de quitter leurs emplois. Les parents de Bob Lai ont alors choisi d’occuper leur temps à leur guise. Ce fut une vraie révélation pour Bob Lai.

    Les parents de Bob Lai ignoraient tout du mouvement FIRE lorsqu’ils ont pris leur retraite anticipée. L’idée qu’ils puissent donner un mauvais exemple à leur fils au sujet du chômage ne leur a pas traversé l’esprit. Grâce à eux, Bob Lai a appris à analyser ses finances et à vivre sans dettes. Ce mode de vie fut un choix assumé dans la mesure où les parents avaient été financièrement conservateurs et pouvaient se permettre de passer leurs années de retraite à voyager et à élever leur famille.

    Afin de préparer sa retraite hâtive, Bob Lai a adopté une stratégie de placement fructueuse en investissant dans des actions canadiennes offrant des dividendes via un courtier en ligne. En 2020, le revenu qu’il a perçu de ses dividendes a atteint 25 975,01 $, ce qui ne tient compte ni du gain en capital, ni de son revenu d’emploi.

     

    Qu’est-ce que le mouvement FIRE ?

    FIRE est un mode de vie qui se décline en plusieurs styles, tels que Fat FIRE et Lean FIRE. Les adeptes de Fat FIRE accumulent un capital important et disposent d’un revenu passif suffisant pour vivre confortablement après leur retraite. Les adeptes de Lean FIRE ont la capacité de prendre leur retraite tôt mais ils disposent d’un revenu de retraite plus faible. Malgré tout, ils sont confortables avec l’idée de limiter leurs frais de subsistance et de vivre frugalement. Une combinaison de ces deux tendances est également possible, on parle alors du style hybride appelé Barista FIRE. Certains adeptes de Baritsa FIRE prennent leur retraite tôt, tout en travaillant à temps partiel afin de s’assurer un revenu d’appoint. D’autres adeptes de Baritsa FIRE sont à la retraite alors que leur partenaire continue à occuper un travail rémunéré.

    Le principe fondamental derrière cette vie simple et l’indépendance financière provient deux livres : Your Money or Your Life de Robin et Dominguez et Early Retirement Extreme de Jacob Lund Fisker. En plus de traiter le sujet de l’indépendance financière, Lund Fisker analyse le lien entre le temps nécessaire à prendre sa retraite et le taux d’épargne, afin de permettre aux lecteurs d’évaluer à quelle date ils pourront prendre leur retraite selon les dépenses qu’ils auront estimées.

     

    L’impact de la Covid-19 sur le mouvement FIRE

    Il existe des adeptes ainsi que des détracteurs du mouvement FIRE. Ses adeptes se font de plus en plus nombreux, car la retraite anticipée gagne en popularité. Ils sont à l’aise avec l’idée de mener une vie frugale pour profiter d’une retraite confortable. Selon certains critiques, ces planifications et ces projections vers une retraite anticipée ne s’appliquent qu’aux plus nantis. Ils affirment également qu’un tel train de vie ne tient pas compte des dépenses imprévues durant la retraite. Plusieurs économistes soutiennent également qu’un taux de retrait de 4% pourrait ne pas convenir : 3,5% serait plus réaliste.

    En 2020, la pandémie de la Covid-19 a considérablement perturbé la planification financière de beaucoup d’entre nous. De nombreux salariés ont perdu leur emploi, les entreprises ont subi des pertes considérables, certaines ont même dû mettre définitivement la clé sous la porte. Les provinces et les pays ayant connu une période de confinement en ont le plus souffert. L’insécurité financière s’est généralisée.

    Selon Bob Lai, certaines personnes profiteront des effets du ralentissement économique et de la baisse du cours des actions. Les adeptes de FIRE qui économisent pour prendre leur retraite jeunes ont actuellement la possibilité d’investir de façon judicieuse. Malheureusement, il n’en va pas de même pour ceux qui sont déjà à la retraite, dans la mesure où ils retirent actuellement le revenu qu’ils ont accumulé à des taux inférieurs.

     

    Les Canadiens économisent de plus en plus

    De nos jours, les Canadiens épargnent davantage. Les taux d’épargne peuvent attendre jusqu’à 20% et compensent le niveau d’imposition plus élevé au Canada. La pandémie de la Covid-19 a imposé le travail à domicile comme une nouvelle norme qui permet à de nombreux Canadiens de réaliser des économies. Selon Bob Lai, nous assistons à l’émergence d’une tendance qui survivra à la pandémie sur le long terme.

    En plus de permettre à ses adeptes de prendre leur retraite hâtivement, le mouvement FIRE présente divers avantages intangibles tels que la possibilité de passer du temps de qualité en famille, de prendre sa retraite lorsque l’on est en pleine forme et en bonne santé, de renouer avec nos passe-temps et hobbies au lieu de les reléguer au second plan durant notre vie active et d’apprendre à apprécier les qualités du minimalisme et de l’indépendance financière.

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    Arthur Dubois est un rédacteur spécialisé en finances personnelles chez Hardbacon. Depuis qu’il s’est installé au Canada, il a réussi à construire sa cote de crédit à partir de zéro et a commencé à investir en Bourse. En plus de son travail chez Hardbacon, Arthur a collaboré au journal Metro ainsi qu’à plusieurs autres publications.